Un arbre fruitier peut être récolté à partir du 18e mois de plantation. On peut avoir un rendement de 250kg/pied au fil du temps.
L’association Voahary Maitso se lance dans la promotion de la filière arboriculture et le reboisement des arbres autochtones. En effet, « nos ressources forestières ne cessent de s’épuiser en raison d’une forte exploitation illicite et de la déforestation ainsi que des feux de brousse. Il faut ainsi éduquer la population aussi bien dans le milieu urbain que rural de planter des arbres. Les actions des environnementalistes ne doivent plus se limiter à la conservation des sites forestiers, mais il faut en même temps reboiser pour assurer une restauration de forêts, entre autres. Dans la foulée, nous promouvons l’arboriculture, car c’est une filière juteuse permettant de lutter contre l’insécurité alimentaire », a expliqué Roland Razafiarison, président de l’association Voahary Maitso.
250kg/pied. Notons que cette association regroupe des techniciens spécialisés dans les domaines de l’environnement et de l’agriculture. « Nous avons constaté que les techniques de production vulgarisées ne sont pas bien acquises par les paysans bénéficiaires. C’est pourquoi, les actions de développement n’ont eu guère d’impacts palpables sur l’amélioration de leur niveau de vie. Comme solution, nous avons formulé un itinéraire de technique plus adapté aux producteurs des arbres fruitiers. Après 18 mois de plantation, on peut déjà récolter des fruits. Et au fil du temps, le rendement ne cesse d’augmenter pouvant atteindre jusqu’à 250kg/ pied quand on parle d’agrume, d’orange et de kaki, entre autres », a-t-il enchaîné. En outre, l’arboriculture permet de lutter contre l’exploitation illicite des forêts étant donné que la population riveraine dispose de sources de revenu permanent.
Plus de 200 espèces. Pour mieux vulgariser cet itinéraire de technique de plantation et de multiplication d’arbres fruitiers et autochtones, l’association Voahary Maitso organise ainsi une semaine de jeunes plants du 8 au 14 décembre 2014 au Tahala Rarihasina Analakely. Elle a d’ailleurs recensé à peu près 200 espèces de jeunes plants d’arbres fruitiers et d’arbres autochtones adaptés à toutes les saisons et à tous les types de sols à Madagascar. Des jeunes plants ayant été mis en terre suivant notre nouvel itinéraire technique de production y seront exposés. Il y aura également une conférence-débat sur le thème intitulé « Plantation d’arbres fruitiers signifie protection des arbres autochtones, contribuant au développement durable ».
Navalona R.