Mi-mai, il a fait l’objet d’une ouverture d’enquête après la saisine de quelques opérateurs économiques malgaches pour arnaque. Une enquête qui a tourné autour du pot puisque le concerné lui-même n’était plus à Madagascar. Il commande à distance son mandataire pour le représenter dans les frasques judiciaires. Une situation que la partie civile n’a pas appréciée. Elle a demandé à plusieurs reprises une confrontation avec le ressortissant indopakistanais pour que la vérité se manifeste. En vain. Selon les plaignants, le mode opératoire de l’arnaque reste identique : vendre puis récupérer l’objet vendu avec un montage de dossier. Le business malsain concerne la vente de voitures de luxe dont des SUV dernier cri et autres tout-terrain. Les victimes sont doublement perdantes puisqu’on paie le prix de la voiture et après quelque mois, on ordonne sa restitution. Cette fois-ci, les opérateurs économiques qui ont mordu à l’hameçon ont décidé d’ester en justice en saisissant la gendarmerie. Six mois après, lorsque le mis en cause ne s’est jamais pointé pour enquête, l’affaire semble tourner au point mort. La justice a d’ailleurs décidé de continuer le traitement de l’affaire lorsque seulement le concerné sera présent. Ces derniers temps, de là où il est, le Karàna a saisi la police judiciaire et l’affaire revient à la phase départ. Une situation qui gêne encore plus les victimes de l’arnaque. Elles condamnent le fait qu’une personne « en fuite », selon eux, peut encore mobiliser à distance les instances. Le lourd antécédent judiciaire du ressortissant indopakistanais en question a été remis sur le tapis par ces Malgaches pour tirer la sonnette d’alarme. « Son passage de courte durée à Tsiafahy en 2022 suivie d’une liberté provisoire et d’une évacuation sanitaire dans l’une des îles sœurs est pour nous une preuve que le Karàna a le bras long. On connaît ce refrain », expliquent-ils. Une manière pour eux de manifester leur doute sur le traitement de l’affaire.
D.R