Une femme récidiviste, connue pour ses arnaques dans les transports en commun (taxi-be) et largement médiatisée sur les réseaux sociaux, a été interpellée ce mardi 2 septembre 2025 par la Police nationale au Poste de Police Avancé d’Antaniavo. Son arrestation met en lumière une problématique bien plus vaste et récurrente : le manque de normalisation dans le secteur du transport public.
Selon la police, la suspecte a tenté d’arnaquer le receveur d’un taxi-be de la ligne 114. Elle a demandé le reste de ses 5 000 Ar, prétextant avoir payé son trajet, alors qu’elle ne s’était jamais acquittée du montant dû. Son manège a finalement été découvert grâce à la vigilance des autres passagers et des assistants de la ligne. Au poste de police, la femme a feint la folie et a refusé de décliner son identité. Le chauffeur a porté plainte, et l’enquête se poursuit.
Dysfonctionnements généralisés
Si l’escroquerie de cette femme est un cas flagrant de malhonnêteté, elle n’est que la partie visible de l’iceberg. Cet incident est symptomatique des multiples défaillances qui gangrènent le transport public. Les plaintes des usagers ne se limitent pas aux arnaques. Les chauffeurs et leurs assistants sont souvent accusés de ne pas rendre la monnaie, arguant un manque de petites coupures, ce qui provoque des conflits et une agitation inutile à bord des véhicules. Ce problème est directement lié à la suppression progressive de la remise de billets aux passagers par de nombreuses coopératives de transport. Ce manque de transparence crée un terrain fertile pour les abus, rendant impossible la vérification des transactions et laissant les usagers sans recours en cas de litige. Compte-tenu de ces faits, il est impératif d’appliquer des mesures de normalisation strictes dont le retour à la délivrance systématique de billets ou de reçus aux passagers.
T.M.