Dix-huit jours après son arrestation, les mobilisations continuent pour réclamer la libération sans conditions de la journaliste malagasy Arphine Rahelisoa. Mercredi dernier, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), dont le siège est à New York (États-Unis), est sorti de sa tanière pour dénoncer l’emprisonnement de cette journaliste, qui est directrice de publication du journal « Ny Valosoa ». « Les autorités de Madagascar devraient abandonner leur campagne ridicule contre la journaliste Arphine Rahelisoa, et [cesser] d’intimider la presse », a déclaré Angela Quintal, coordinatrice du programme Afrique du CPJ. « Rahelisoa devrait être libérée immédiatement, et les lois de Madagascar devraient être réformées pour garantir que les individus puissent recueillir et diffuser des informations et des opinions sans crainte d’emprisonnement », selon toujours la responsable de cette organisation internationale, parmi les plus réputées dans le monde en matière de protection du journalisme. Le CPJ a lancé une enquête approfondie sur ce sujet pour en arriver à cette conclusion. L’organisation de tirer la sonnette d’alarme en déclarant que « si Arphine Rahelisoa est reconnue coupable en vertu de l’article 91 du code pénal, elle pourrait encourir jusqu’à cinq ans de prison et une possible interdiction de droits supplémentaires, y compris le vote, jusqu’à dix ans, selon le code pénal de Madagascar. » Une manière pour le CPJ d’expliquer à quel point la liberté d’expression reste menacée dans le pays. Cette déclaration est la énième du genre de la part des organisations internationales militant pour la libération de la journaliste concernée.
D.R




