L’arrestation de Clémence Raharinirina et d’Alban Rakotoarisoa, dit Babà, a suscité des réactions au sein de l’opposition. Marc Ravalomanana, président national du parti Tiako i Madagasikara (TIM) et chef de file de la plateforme « Firaisankina », dont Babà est membre, a dénoncé une atteinte aux droits des élus. « Ce sont des élus qui ont exercé leur mission en tant que telle », a-t-il déclaré, fustigeant une manœuvre qu’il juge inacceptable dans un État de droit.
Le leader de l’opposition n’est pas le seul à s’indigner. Le parti Malagasy Miara-Miainga, conduit par Hajo Andrianainarivelo, a également condamné cette arrestation, qu’il considère comme un signe inquiétant du climat politique actuel. Les formations de l’opposition pointent unanimement un durcissement des pratiques répressives à l’encontre des élus locaux, alors même que ceux-ci bénéficient d’un mandat conféré par les urnes.
Pour Marc Ravalomanana et ses alliés, l’arrestation des deux conseillers municipaux va bien au-delà d’un simple fait divers judiciaire. Pour lui, cela constitue un précédent pour l’expression démocratique au niveau des collectivités locales.
Rija R.