Nichée sur la colline d’Ambatovinaky, la Maison sociale des arts a réuni une centaine d’œuvres, ou juste un peu moins, sous l’évènement « Hosotra » du 7 août au 7 septembre. Rassemblant ainsi entre quatre murs plusieurs artistes plasticiens : Bozy, Mistery, Iris Ranohavimanana, Rolinah, Petit Maître, Fulgence, Fi Rahasimanana… Un ensemble hétéroclite, entre le classique, l’impressionnisme ou encore le moderne. Bref, la peinture malgache générationnelle. « Ce rendez-vous des arts plastiques réunit plusieurs cibles : les professionnels, les novateurs et les professionnels de l’art », font savoir les organisateurs. Depuis 1997, l’esplanade Analakely a été le terrain privilégié de « Hosotra ». Un événement urbain qui a démocratisé la peinture, la décloisonnant du milieu des collectionneurs et des connaisseurs. Révélant aussi au grand public, que cet art est générationnel à Madagascar. En 2009, l’événement a été freiné dans son élan, d’après toujours les organisateurs. « La Colline – Maison sociale des arts est un centre qui a vu le jour grâce à la mobilisation des artistes peintres, membres de l’association Ateliers d’Arts. Pour financer la construction du centre, ces derniers ont ainsi mis aux enchères plusieurs tableaux avec l’appui de l’association Marcq Madagascar et de la commune urbaine d’Antananarivo », poursuivent-ils. Pour en revenir à l’histoire, surplombant Mahamasina porte vers la plaine du Betsimitatatra, la Maison sociale des arts est située à l’ancien poste de police d’Ambatovinaky, au cœur d’Antananarivo ». Elle se consacre alors à des activités d’apprentissage, de découverte et de pratique de l’art pour tout public. Pour les paysagistes en devenir, le décor extérieur vu sur la plaine historique et rizicole d’Antananarivo peut servir de premier test. La vue d’un coucher de soleil sur la ville des Mille serait un défi chromatique. « Ce nouveau tiers–lieu artistique, entièrement géré par les artistes peintres de l’association l’Atelier Art est une galerie d’exposition-vente d’œuvres, accueille des formations et de pratique de l’art, et est doté d’une cafétéria et d´un jardin ».
Maminirina Rado
