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lundi, décembre 23, 2024
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Art plastique : L’histoire d’Ambi à travers « A-fo »

Pour sa première expo solo à Mada, Ambinintsoa Andrianjakarivelo alias Ambi a décidé de se dévoiler au grand public.

Une histoire, son histoire ! C’est ce qu’elle raconte à travers ses tableaux. A première vue, on n’y comprendrait rien. On s’y perdrait même dans ces esquisses et ces tableaux singuliers. Car si la plupart des artistes plasticiens se contentent de dessiner des portraits ou des paysages sur aquarelle, elle, a cherché à aller au-delà de la simplicité, en cherchant bien évidemment un terrain d’entente afin que ses œuvres puissent être accessibles au public. Elle, c’est Ambinintsoa Andrianjakarivelo (mais comme Ambi fait plus artiste et était plus facile à prononcer pour ses amis étrangers car elle a étudié l’art plastique à Aix en Provence, elle a choisi de porter ce nom dans le monde artistique) et elle expose ses tableaux dans les cimaises de l’Is’art galerie jusqu’au 5 février.

Personnel. A travers ses toiles, elle partage ses vécus les plus douloureux. Cela commence par l’un de ses tableaux « Indignez-vous ». « En 2007, j’ai reçu un avis d’expulsion de la France alors que tous mes papiers étaient en règle. Le motif évoqué était pour le moins douteux ». Désirant poursuivre ses études et ne comprenant pas cette injustice qui lui est tombée dessus, elle reste quand même mais est obligée de se cacher. Ses frustrations, elle l’exprime à travers « Indignez-vous. « Ma galère a continué. Je suis restée cachée. Mes amis m’ont aidée et m’ont offerte ma ration quotidienne. Sans chercher à être ingrate, ce qui me ravit le plus, ce sont les couleurs, j’en ai même fait un tableau ‘Miam-miam populaire ». Et l’histoire n’arrive pas encore à son terme. « Pour moi, l’art était un moyen d’expression. Il m’aidait à surmonter ce que je vivais. Mon procès arriva. Les choses ne se présentaient pas bien. En dernier recours, j’ai donc dû révéler au grand jour ce que j’ai cherché à garder pour moi : agression, viol… ». Cette histoire, elle le raconte à travers « Etat civil ». Oui, ses douleurs passées, elle l’extériorise dans ses tableaux. Tableaux qui ont tous un point commun : le feu.

Obsession pour le feu. « Le feu n’est pas toujours destructeur, du moins, selon moi. C’est un élément purificateur. Cette obsession pour le feu ? Elle m’est venue quand j’étais petite. J’aimais montais sur ces hautes montagnes pour voir les traces laissées par le feu  après un feu de brousse. Je n’adhère pas à ces pratiques, je suis même contre. Le feu qui est présent dans mes œuvres n’est pas dévastateur, il purifie ». Un tableau en particulier, considéré comme une œuvre organique, qu’elle a intitulé « Scissiparité », représente le parcours de ce feu. Chacune des toiles à travers lesquelles elle dévoile son passé douloureux, on retrouve également toujours la trace du feu. Pour découvrir les œuvres d’Ambi, rendez-vous à l’Is’art galerie. Ses tableaux y seront exposés jusqu’au 5 février.

Mahetsaka

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