« Artisanat, pilier de développement durable » est le slogan choisi par le ministère pour cette année. Comme toutes les grandes villes du pays, Antsiranana a célébré la Journée mondiale de l’artisanat dans la grande salle de la Mairie à 9 h 30. Le directeur de développement de la région Diana, les représentants du département du tourisme et de l’artisanat, l’adjoint du PDS, ainsi que les affiliés du secteur, ont honoré la cérémonie.
Lors de la séance de discours, les intervenants ont été persuadés que les techniques et savoir-faire des artisans locaux connaissent une évolution exponentielle depuis une décennie. En revanche, la confection dépend de la disponibilité des matières puisque la majorité des créateurs, notamment les sculpteurs, utilisent des arbres de grandes valeurs afin d’assurer la pérennité de leurs œuvres. D’après Ndrafia, les arbres façonnés sont souvent ceux qui tombent durant les cyclones. « Nous ne les abattons pas. Nous ne faisons que récupérer les grosses branches », confiait-t-il. Pour ces artisans rien ne se perd, tout se transforme. Cette pratique rejoint justement le thème cité précédemment, réaliser un produit impérissable tout en protégeant l’environnement. Un exemple à suivre pour les apprentis et les amateurs du deuxième art. Pour sa part, Diana Ramanana, la cheffe service régional de l’artisanat de la DIANA a souligné que cette activité, quoiqu’elle soit marginalisée, a un avantage concurrentiel. Dorénavant, elle n’est plus « l’art de l’aéroport ». « L’année dernière, nos artistes ont participé à des expositions nationales et internationales. Le travail à la main malgache, celui de notre région en particulier, ont quitté le stade de décoration de pacotille. Il se veut durable », a-t-elle précisé. Évidemment, les représentants du ministère à Diego-Suarez font feu de tout bois dans le dessein de redorer le blason.
En dehors de la cérémonie officielle, une exposition des accessoires de maison, des parures pour hommes et femmes, du textile, des produits agro-alimentaires, ainsi que la gastronomie ont décoré le lieu toute la journée alors que des conférences sur le développement du domaine ont été livrées l’après-midi. « Vive l’artisanat malgache », disait l’autre.
Iss Heridiny
