
« Asa tanamaro » reste une culture inoubliable dans les campagnes, un levier incontournable pour obtenir des résultats concrets. Comme on le dit souvent « Taon-trano tsy efan’irery », qui signifie littéralement « une personne ne peut construire seule une maison ». C’est dans cet esprit qu’une action sociale d’envergure a été menée conjointement par l’association 2AH et la commune rurale d’Amboanana. Une route y est actuellement en cours de construction, les travaux ayant débuté avant-hier. Parallèlement, une distribution de produits de première nécessité (PPN) et de vivres a été organisée, réunissant les fokontany et la commune dans un même élan de solidarité. Le projet prévoit la construction d’une piste d’environ 30 km, à réaliser en 150 jours.
250 personnes. La priorité, selon les techniciens sur place, est d’abord le terrassement, puis la mise en place des voies d’eau. Un expert descendu sur le terrain a expliqué aux participants les étapes essentielles « la priorité ici, ce sont le terrassement et la réalisation des canaux de drainage de chaque côté de la route, pour éviter une détérioration rapide. Il faut également repérer les nids-de-poule, chercher les graviers nécessaires (matières spécialisées quartidi) à la base, puis procéder au bétonnage et à l’arrosage des mélanges afin d’obtenir la hauteur requise pour la route. Environ 250 personnes participent à ce chantier. »
Objectif commun. Glorieuse Michel de la Richesse Rakotoarivony, un des participants, témoigne « notre participation à cette construction vise un objectif commun pour le bien-être de tous. Nous connaissons bien les difficultés liées au transport des produits locaux, surtout en période d’inondation. Ce projet est donc une entraide réelle entre les habitants et l’association. Chaque fokontany mobilise 20 personnes pour travailler ensemble. »
Faute de routes. De son côté, Julien Fenomanana Ralaiaritsara affirme son engagement total dans cette œuvre solidaire « notre fokontany vit essentiellement de produits saisonniers comme les pommes de terre, le riz, le haricot vert ou encore le maïs… Ces cultures font la renommée de notre région, mais faute de routes, leur commercialisation est freinée. C’est pourquoi nous avons saisi cette opportunité de partenariat pour que nos produits puissent enfin circuler et faire vivre notre localité. »
Nadia R.