
À Dakar, Madagascar a affirmé sa vision et défendu ses priorités lors de la 76ᵉ réunion du Comité des ministres de l’Asecna, réclamant équité et modernisation dans la gouvernance aérienne régionale.
Madagascar n’a pas fait de la figuration à la 76ᵉ réunion extraordinaire du Comité des ministres de l’Asecna, tenue le 21 novembre 2025 à Dakar. Représentée par le ministre des Transports et de la Météorologie, Juste Créscent Raharisone, la Grande île a saisi cette tribune stratégique pour réaffirmer sa vision et défendre ses priorités dans la gouvernance régionale de la navigation aérienne. Face aux 19 États membres réunis pour examiner 3 instruments majeurs, le Plan d’orientation stratégique 2026–2035, le Plan de services et d’équipements 2026-2030, ainsi que les mécanismes de financement de ces programmes, Madagascar a choisi la voie d’un engagement ferme. Loin d’un rôle passif de simple approbation, le pays s’est positionné comme un acteur pleinement concerné par l’avenir d’une aviation africaine moderne, sûre et souveraine.
Financement équilibrés
Le ministre Juste Créscent Raharisone a ainsi plaidé pour une meilleure prise en compte des besoins spécifiques de Madagascar, mettant en avant la nécessité d’intégrer les particularités techniques et géographiques du réseau malgache dans la planification régionale. Une position assumée, présentée comme essentielle pour garantir l’efficacité des investissements et la cohérence des priorités de l’Asecna avec les réalités nationales. Sur le plan politique comme technique, Antananarivo a également insisté sur l’équité dans la répartition des investissements. Le membre du gouvernement de la Refondation a souligné l’importance de mécanismes de financement équilibrés, condition indispensable selon lui pour que les États insulaires ou à large couverture aérienne ne soient pas pénalisés dans l’allocation des ressources.
Feuille de route
Les documents soumis à validation constituent la colonne vertébrale de l’Asecna pour la prochaine décennie : orientation stratégique, modernisation des équipements, renforcement des services, sécurisation des financements. Ils tracent la feuille de route d’un ciel africain davantage maîtrisé, à la fois plus performant et plus sûr. Madagascar, qui fait de la connectivité aérienne un levier de développement et d’ouverture économique, y voit un enjeu national majeur. La Grande île réaffirme ainsi son engagement : participer activement à la construction d’une aviation africaine moderne tout en veillant à ce que les intérêts de son espace aérien soient pleinement protégés. Une posture qui traduit une volonté plus large d’affirmation politique dans les instances régionales, au service d’un développement maîtrisé et souverain.
Julien R.





