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mardi, mai 13, 2025
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Assainissement d’Antananarivo : Des montagnes d’ordures aux quatre coins de la ville

Un bac débordant d’ordures à Androndra hier. (Photo Kelly)

Vidés massivement à la veille des festivités de l’Indépendance, les bacs à ordure de la capitale sont maintenant remplis à ras-bord, les montagnes d’immondices s’amoncellent, avec ce que cela implique de risques pour la santé.

SAMVA-CUA. Aucun quartier d’Antananarivo n’y échappe. De Behoririka au marché d’Anosibe, en passant par Ambondrona, Analakely, Soamanatombo et Ambodin’Isotry et les 67 ha, ou encore le marché d’Andravoahangy, bacs à ordures remplis à ras-bord et odeurs nauséabondes font partie du décor quotidien. Des observateurs font le rapprochement avec la relation entre le SAMVA et la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) qui n’a pas toujours été rose. D’autant plus que, nombre d’entre eux se demandent si cette « mésentente » aurait été accentuée par le fait que le ministère de tutelle a été brigué par le parti TIM. Notons toutefois qu’il se peut qu’il s’agisse uniquement d’une coïncidence. En effet, il serait facile de dire que le SAMVA ou la CUA se renvoient la balle quant à la responsabilité, mais en fait, il ne s’agit pas forcément de cela.

Initiatives civiles. Heureusement, les initiatives de la population sont là pour sauver la mise. En effet, de petites entreprises de ramassage d’ordures commencent à percer le marché, d’une manière plus ou moins formelle, comme cela se passe dans le troisième arrondissement, comme dans les quartiers d’Antaninandro ou d’Ampandrana. En échange d’une somme mensuelle de 2 000 Ar à une société dénommée « Proprio », les agents de cette société sortent les ordures de chaque foyer quotidiennement, même le week-end (samedi). Par ailleurs, d’autres se lancent individuellement dans ce « business », comme « Radom », du côté d’Andravoahangy Ambany qui ramasse et sort les ordures de chacun de ses clients, tous les jours, en échange d’une somme modique de 2  000 Ar. Pourtant, d’un autre point de vue, nous pouvons dire que « l’incivilité environnementale » des citoyens y est pour quelque chose, car les ordures ne sont plus enfermées dans les bacs ; elles ont colonisé les rues et les trottoirs. Un médecin généraliste alerte sur ce point : « Avec ces ordures qui s’amoncellent, le risque de prolifération des maladies est accru. Ce qui n’est guère réjouissant avec le système de santé publique bancal  qui est le nôtre. Nous savons tous que la saleté et la pollution dans les grandes villes ont été déterminantes dans la flambée de la précédente saison pesteuse, alors que la prochaine  saison va commencer d’ici deux mois. Il faut que chacun y mette du sien, une chaîne d’actions positives individuelles peut produire un changement significatif sur le plan collectif. »

Luz Razafimbelo

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