
Dans la région d’Amoron’i Mania, l’assainissement demeure un problème récurrent aussi bien dans les communes urbaines que rurales. En cette saison des pluies les effets néfastes se font de plus en plus sentir dans la mesure où ces communes sont continuellement confrontées à la détérioration et à la vétusté des réseaux d’assainissement dont la majorité d’entre eux date de 1960, soit plus d’une cinquantaine d’années et ont atteint leur limite de viabilité et d’utilisation, entraînant des conséquences socio-économiques incommensurables, souvent méconnues, pour le développement harmonieux d’une région et de sa population.
D’autant plus préoccupant, située sur l’axe RN 7, la municipalité d’Ambositra fait aussi office de chef-lieu de district d’Ambositra et de surcroît, chef-lieu de la région d’Amoron’i Mania. L’essentiel des institutions est implantée dans la commune urbaine d’Ambositra faisant face actuellement à un énorme flux d’exode rurale et entraînant ainsi à l’accroissement de construction d’habitation et à l’agrandissement de la ville avec des normes qui ne répondent plus aux critères d’assainissement et d’hygiène dont nécessitent la population. Ces constructions ne suivent plus le plan d’urbanisme devenu obsolète pour une population qui avoisine une densité de 4122 habitants par km².
Maladies. La municipalité d’Ambositra fait face depuis des décennies à la détérioration et à la vétusté des réseaux d’assainissement qui engendrent des débordements de tous les canaux d’évacuation qui durent toute l’année. La plupart des eaux usées domestiques ne trouvent aucune issue faute de canal d’évacuation, et finissent souvent leur trajectoire sur la voie publique endommageant plus de 80% des routes et ruelles. Lors d’une table ronde des bailleurs et partenaires organisée à Ambositra, en décembre dernier, l’on a pu noter également, des autorités locales, que la plupart des maladies traitées au niveau des établissements hospitaliers (CHRR et CSB) au sein de la municipalité, est lié surtout aux problèmes de curage et obturation des canaux, comme la peste, les maladies respiratoires, les maladies de la peau, les maladies diarrhéiques, la fièvre typhoïde, la bilharziose (endémique) . Des actions que les projets ou programmes devront prioriser pour un développement durable.
Recueillis par CHAN-MOUIE Jean Anastase