
Une consultation industrielle s’est tenue depuis hier pour permettre aux acteurs du marché de l’assainissement de s’accorder sur les moyens à mettre en œuvre pour faire émerger puis pérenniser les produits innovants et les services d’assainissement.
Pour promouvoir le développement du marché de l’assainissement, le ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène appuyé par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) organise depuis hier un plaidoyer auprès du secteur privé. L’objectif de cette consultation industrielle est d’engager une réflexion commune sur le marché de l’assainissement dans les zones urbaines, semi-urbaines et rurales de Madagascar. Une étude a fait ressortir que 7,6 millions de latrines doivent être construites d’ici 2030 soit 6 millions en milieu rural et 1,6 million en milieu urbain. En ce qui concerne l’offre, il y a un déséquilibre entre les villes, les zones semi-urbaines et rurales. Ces dernières sont plus défavorisées en termes de couverture et de diversification de produits et services. Une autre étude de cas montre que chaque enfant de Madagascar aura besoin d’un investissement de 8 dollars par an sur les 15 prochaines années. Les constats de l’étude seront présentés puis validés conjointement durant ces deux jours.
Objectifs. Malgré les efforts déployés par les différents acteurs œuvrant dans ce domaine, le rythme actuel des progrès est insuffisant pour éliminer la défécation à l’air libre d’ici 2030. L’atteinte de l’Objectif de développement durable (ODD) n°6.2 qui est d’assurer l’accès de tous, dans des conditions équitables, à des services d’assainissement et d’hygiène adéquats et mettre fin à la défécation en plein air, en accordant une attention particulière aux besoins des femmes et des filles ainsi que des personnes en situation de vulnérabilité, est remise en cause. Ainsi, la collaboration et l’implication du secteur privé constituent l’un des piliers essentiels afin de promouvoir un accès universel et durable aux produits et services d’assainissement.
Recueillis par Narindra Rakotobe