83% des Malgaches vivent en milieu rural, mais seulement 9% ont accès à l’assainissement amélioré. « Les autres pays sont déjà convaincus des efforts entrepris par Madagascar en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène, mais beaucoup restent encore à faire », souligne le ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène (MEAH) Roland Ravatomanga, lors de l’ouverture de la semaine d’apprentissage organisée par Globale Sanitation Fund, hier, au Carlton Anosy. Au directeur exécutif du Conseil de concertation pour l’approvisionnement en eau et l’assainissement (WSSCC) Chris Williams de souligner que « Ce manque d’assainissement entraîne de la malnutrition chronique et des diarrhées. Ces dernières sont la deuxième cause de mortalité des enfants de moins de 5 ans pour Madagascar ». 29 personnes par jour meurent à cause des maladies diarrhéiques dont les 60 % sont des enfants de moins de 5 ans, selon le chiffre avancé par le ministre de l’Eau.
Manque de financement. Actuellement, 31.000 villages sont retirés de la défécation à l’air libre. « Nous sommes en bonne voie », selon le ministre Roland Ravatomanga. À lui de poursuivre que « nous avons encore besoin de l’appui des partenaires techniques et financiers dans l’éradication de la défécation à l’air libre, à l’accès à l’assainissement amélioré, à l’eau potable et à l’hygiène de la population, surtout en milieu rural ». Les PTF, par le biais du directeur exécutif du Conseil de concertation pour l’approvisionnement en eau et l’assainissement (WSSCC) Chris Williams ont annoncé : « Nous avons aidé et nous allons continuer à aider Madagascar, qui est déjà un pays-modèle sans défécation à l’air libre ». Des changements de stratégies sont prévus au sein du MEAH. À noter que 15 pays participent à la semaine d’apprentissage organisée par la Globale sanitation Fund, qui a débuté le 24 et se terminera 30 avril au Carlton Anosy.
Nirina Rasoanaivo