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dimanche, mai 19, 2024
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Assainissement : Montagne d’ordures à Bekiraro

A Antohomadinika, les ordures ont pris place jusqu’à la moitié de la chaussée. (Photo Nary)
A Antohomadinika, les ordures ont pris place jusqu’à la moitié de la chaussée. (Photo Nary)

Malgré l’assainissement effectué par la CUA, beaucoup de quartiers sombrent encore sous les amas d’ordures. Comme c’est le cas à Bekiraro.

100 bacs à ordures par jour, c’est ce que peuvent récupérer les 23 bennes à ordures de la Commune Urbaine d’Antananarivo. Une centaine de bacs à ordures répartie dans toute la ville, et qui ne représente que très peu par rapport aux consommations de toute la population tananarivienne. Car malgré le grand projet d’assainissement de la ville, et même s’il y a plus de véhicules qui travaillent chaque jour, les amoncellements d’ordures dans toute la ville demeurent. Ainsi, du côté du pont de Bekiraro, on ne parle même plus d’amoncellement, mais d’une vraie montagne. « La dernières fois que les agents de la Samva (la branche de la CUA chargée du ramassage des ordures, ndlr) sont venus, c’était avant Noël. Depuis, plus rien. Alors on continue à jeter nos ordures ici », expliquent les riverains. Plus loin, sur le même axe, les ordures débordent dans la chaussée, ne laissant qu’un seul sens disponible pour les véhicules. De plus, ces amas d’ordure, sont placés sur les rails du chemin de fer. Et avec les pluies incessantes, la chaussée est de moins en moins praticable.

Bekiraro. Autant d’ordures n’est pas sans se poser des questions. Dans ces quartiers où la population est à majorité défavorisée, les plus vulnérables sont directement exposés aux diverses maladies. Ainsi, à Bekiraro, les riverains confirment que les cas de maladies, telles que la diarrhée et les maladies respiratoires, sont récurrents. « Les enfants souffrent de diarrhée », expliquent les riverains. Dans une maison voisine, un sénior essaie de respirer tant bien que mal malgré l’odeur nauséabonde constante. Le point d’eau, placé juste en face de cette montagne d’ordures et non loin du fleuve déjà très insalubre, est aussi exposé. L’on devise aisément l’insalubrité de cette eau potable que les riverains utilisent pour leurs besoins quotidiens.

Ces quartiers ne sont pas les seuls à voir les ordures coloniser petit à petit la chaussée. A Antaninandro, à l’entrée de la ruelle menant vers les habitants du quartier d’Ambondrona, il faut enjamber sinon écraser les ordures pour rejoindre son « chez soi ». Et en cette saison de pluie, les ordures ruissellent et laissent couler un liquide blanchâtre. Pour la CUA, le défi de l’assainissement de la ville est encore très loin d’être remporté.

Anjara Rasoanaivo

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