L’enquête sur l’assassinat du chef de poste avancé de la gendarmerie de Marotsiraka, district Amboasary-Atsimo, région Androy, perpétré par trois individus inconnus la nuit du 14 octobre dernier, est en cours. Pour ce faire, les enquêteurs ne veulent pas minimiser tous les faits pouvant constituer une piste pour orienter leur investigation. Selon les informations et cela découle de l’enquête préalablement effectuée par le commandant de compagnie de la gendarmerie à Amboasary-atsimo, l’adjoint de ce chef de poste ainsi que le gendarme qui s’occupait du poste de planton la nuit de ce crime sont mis en examen. Cette mesure a été prise à cause de leur comportement durant cette attaque. Résident dans la caserne et logé dans une maison jouxtant celle de la victime, l’adjoint n’est pas sorti de chez lui. Interrogé sur cette réaction, il affirme avoir agi ainsi parce qu’il avait peur. Quant au planton qui était dans le bureau de la gendarmerie, il n’a également pas daigné intervenir parce qu’il estimait, selon son explication, que cette attaque n’était qu’un simple conflit conjugal. Selon toujours les informations émanant de la gendarmerie, seuls le chef de poste et son adjoint sont logés dans la caserne.
Rappel de faits. Le lendemain même de l’assassinat de ce gendarme, le commandant de compagnie d’Amboasary s’est tout de suite rendu à Marotsiraka. Une fois sur place, il a entendu le témoignage de l’épouse du défunt sur ce qui s’est passé la nuit de ce samedi 14 mars. Victime également, cette femme a raconté que son mari s’assoit pour prendre l’air devant la porte de sa maison quand trois individus portant un fusil de chasse ont fait irruption dans la caserne. Surpris, son mari les a interrogés : « qui êtes-vous ? ». Sans sommation, les assaillants ont tiré à plusieurs reprises sur lui. Les balles ont touché la partie à gauche de sa poitrine juste au niveau de son cœur et l’ont tué sur le coup. Puis, les malfaiteurs se sont introduits dans la maison de la victime où ils ont menacé avec une arme l’épouse du chef de poste. Ayant tenté de résister, elle a reçu des coups de sagaie sur son bras et son ventre. Malgré tout, elle a encore pu s’échapper. Avant d’évacuer les lieux, les malfrats sont entrés dans la chambre du chef de poste où ils ont dérobé 12.000.000 ariary en liquide, un pistolet automatique de calibre 9 mm (arme de service du gendarme), et un fusil de chasse appartenant à ce dernier. Ces objets étaient cachés sous le lit de la victime. Il est à noter que la femme de ce gendarme est grossiste de manioc séché. L’argent dérobé provient des ventes des deux dernières semaines. Ce qui signifierait que les malfaiteurs sont en connaissance de l’existence de cette somme.
T.M.