La loi sur la nouvelle Ceni a été adoptée et votée à l’Assemblée nationale par une majorité de 84 députés. Ils sont issus du HVM, du TIM et des indépendants. Les députés issus de l’Armada ont brillé par leur absence. Ils ont défendu en commission et en séance la proposition de loi du Vpm/mmm qui n’a pas été retenue. Les premières réactions sont favorables à « l’adoption de cette loi qui fait revenir à la stabilité institutionnelle » comme l’estime un ministre du gouvernement. En effet, le vote marque la victoire d’une alliance parlementaire majoritaire. Celle convaincue de la nécessité de la nouvelle structure pour succéder à la Ceni-T.
Assemblée, du changement
La nouvelle Commission électorale nationale indépendante dispose des pleins pouvoirs pour organiser et assurer le déroulement des élections futures. La première sera évidemment les sénatoriales. L’avènement de cette institution de la République cette année est souhaité en haut lieu. L’Assemblée nationale et ses options n’ont souvent apporté que déstabilisation du pouvoir. On justifiait la versatilité et les actions des députés par la politique à géométrie variable et l’existence d’une corruption à l’Assemblée nationale. Le changement de comportement des députés est important. Il ne s’est pas fait du jour au lendemain par hasard. Le soutien au mémorandum pour la stabilité en est sûrement pour quelque chose. Les députés favorables n’ont fait que concrétiser leur volonté d’aller de l’avant par le vote de la loi sur la nouvelle Ceni. Le penchant majoritaire qui se dégage à l’Assemblée nationale est maintenant à la stabilité et non le contraire. Il est important dans la mesure où il sera désormais possible au régime au pouvoir de mettre en œuvre sa politique de développement avec plus de confiance à l’Assemblée. L’adoption de la loi sur la Ceni rend possible l’organisation des élections sénatoriales avant la fin de cette année. L’avènement du Sénat va donner plus de force à la stabilité du Parlement. Il diminuera les craintes de déstabilisation et apportera l’équilibre au pouvoir législatif qui a manqué auparavant. Cette nouvelle Ceni se doit d’être plus efficace que la Ceni-T. Même si cette dernière a mené jusqu’au bout ses missions, ses faiblesses n’ont pas échappé aux observateurs des élections et au grand public. La nouvelle Ceni qui jouit de la confiance d’une majorité de députés a maintenant fort à faire pour que les élections futures soient sincères et ne comportent pas des anomalies et des irrégularités. La loi est passée. Mais il reste encore à rassurer le public sur les membres qui la composeront. Une autre paire de manches à suivre.
Zo Rakotoseheno