Madagascar veut que les troupes russes dans les régions de Donetsk, de Kherson, de Louhansk et de Zaporijjia se retirent immédiatement de ces territoires ukrainiens.
Lors du vote d’une résolution des Nations Unies de ce mercredi à New York, Madagascar s’est aligné aux côtés des 143 pays, comme les Etats-Unis, la France, l’Allemagne ou le Japon, qui ont condamné l’annexion des territoires ukrainiens à la Russie. Dans son préambule, selon les informations fournies par les Nations Unies, la résolution qui vient d’être soumise au vote, ce mercredi, note que les décisions prises par la Fédération de Russie, les 21 février et 29 septembre 2022 concernant le statut des régions ukrainiennes de Donetsk, de Kherson, de Louhansk et de Zaporijjia, « constituent une violation de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Ukraine » et contreviennent aux principes de la Charte des Nations Unies. Une déclaration à laquelle Madagascar a adhéré.
Droit international. La résolution en question déclare que « les actes illicites de la Fédération de Russie concernant les soi-disant référendums illégaux organisés du 23 au 27 septembre 2022 dans des parties des régions ukrainiennes de Donetsk, de Kherson, de Louhansk et de Zaporijjia qui se trouvent ou se sont trouvées en partie sous le contrôle militaire temporaire de la Fédération de Russie ainsi que la tentative d’annexion illégale de ces régions qui a suivi n’ont aucune validité au regard du droit international et ne sauraient servir de fondement à une quelconque modification du statut de ces régions d’Ukraine ». Aucune reconnaissance ne peut être alors attendue de la Grande île concernant la souveraineté russe sur ces régions ukrainiennes. D’ailleurs, l’Assemblée générale « demande à tous les États, organisations internationales et institutions spécialisées des Nations Unies de ne reconnaître aucune modification par la Fédération de Russie du statut de tout ou partie des régions ukrainiennes de Donetsk, de Kherson, de Louhansk et de Zaporijjia et de s’abstenir de tout acte ou contact susceptible d’être interprété comme valant reconnaissance d’une telle modification de statut ».
Principe. Le texte de la résolution intitulé « Intégrité territoriale de l’Ukraine : défense des principes consacrés par la Charte des Nations Unies », a été adopté ce mercredi par 143 voix pour, 5 contre et 35 abstentions. La condamnation est, cette fois-ci, déclarée ouvertement par Madagascar à travers ce vote. Elle demande également que la Russie « retire immédiatement, complètement et sans condition toutes ses forces militaires du territoire de l’Ukraine à l’intérieur des frontières internationalement reconnues du pays ». Jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse, le gouvernement n’a pas encore livré d’explications sur ce vote à l’Assemblée générale des Nations Unies de mercredi dernier. Néanmoins, « il s’agit surtout d’une position de principe », nous lâche une source auprès de la diplomatie malgache. « Madagascar respecte la Charte des Nations Unies », poursuit-on. La question d’intégrité territoriale, en tout cas, est une sensibilité du gouvernement dans ce contexte où la souveraineté des îles éparses préoccupe le régime.
Neutralité. Jusqu’ici, Madagascar s’est abstenu de condamner la guerre menée par la Russie en Ukraine. Une position qui a fait froid dans le dos des principaux pays partenaires de la Grande île qui voient, pourtant, dans cette guerre « une menace réelle sur la paix mondiale ». Et lors du vote du 2 mars dernier, aux Nations Unies à New York, Madagascar a choisi de s’abstenir et ne figure pas dans la liste des 141 pays qui ont ouvertement condamné la Russie. Le gouvernement défend sa « neutralité » sur cette guerre et « n’a choisi aucun camp ». Et ce malgré les sollicitations persistantes des pays alliés de l’Ukraine, comme, entre autres, la France, les Etats-Unis, l’Allemagne, qui ont souhaité, à plusieurs reprises, que Madagascar s’aligne à leurs côtés et rejette cette guerre menée par Vladimir Poutine.
Rija R.
pour une fois le pays n’a pas baissé son froc devant le tsar !
C’est notre Mamimbahoaka qui a baissé son froc face aux occidents , financement du PEM oblige …
Confusion et principe de réalité
Cette pirouette bien opportune dit l’illisibilité et/ou la vacuité de la politique malagasy , dont l’extérieure .
Elle sanctuarise la dépendance inouïe , c’est-à-dire totale quoique non irréversible, de Madagascar aux fonds, prébendes et exigences des grands organismes financiers des Nations étrangères . Vérification s’il en est de « l’argent est le nerf (fouet aussi) de la guerre » . Si bien qu’inutile de faire le geste de « baisser son froc » – [clin d’œil à Jean Ravalo ] – quand on n’en porte plus depuis …
Néanmoins , ce positionnement de façade , réponse indirecte à la mise en garde de l’OTAN envers le Burkina Faso , scelle dans l’ilménite les espoirs du Pr Marcelin Jean – Désiré et du DID Heriarivelo Risite de mise en exploitation et en valeur des prodigieuses ressources (estimées) minières et gazières de l’Atsimo Andrefana . Et donc tout espoir d’émergence de Madagascar de la nuit noire du sous-développement. En effet , l’expertise russe est à ce jour la seule susceptible d’encourager cette perspective d’autonomisation financière de Madagascar .
Vaut mieux tard que jamais mais tard quoi même !