Parallèlement aux tractations autour de la formation du gouvernement, des pourparlers sont également en cours en vue de réclamer la tenue d’une session extraordinaire à l’Assemblée nationale. En effet, les députés membres de la « Plate-forme pour la Majorité Présidentielle », surtout ceux qui n’ont pas été choisis pour adhérer au prochain gouvernement, persistent et signent en exigeant la destitution du Bureau permanent dirigé par Christine Razanamahasoa. En vue de concrétiser ce projet, les parlementaires PMP soutenus par quelques députés indépendants ont tenu une réunion hier. Selon un des leaders de cette entité, 76 députés soutiennent cette démarche. La tenue d’une session extraordinaire à Tsimbazaza la semaine prochaine aurait été évoquée au cours de cette rencontre. Une demande y afférente est d’ailleurs prévue être déposée auprès de la Présidence ce jour.
Majorité absolue. Reste à savoir cependant si le président Hery Rajaonarimampianina, plutôt occupé par les questions de la formation du gouvernement, va donner suite immédiatement à cette requête des politiciens qui souhaitent monopoliser à leur tour les pouvoirs de décision à l’Assemblée nationale. Et ce, au détriment du groupement politique « Miaraka Amin’i Prezida Andry Rajoelina » (MAPAR) qui semble en perte de vitesse actuellement, à cause de la décision prise par une majorité de ses leaders qui ont choisi d’entrer au sein du gouvernement Kolo Roger. Il convient de rappeler l’article 76 de la Constitution stipulant que la tenue d’une session extraordinaire nécessite l’adhésion de la majorité absolue des députés. « Le quorum est déjà largement dépassé », a soutenu notre source. Et de laisser entendre au passage que les parlementaires MAPAR et PMP sont en pleine négociation en vue de trouver un consensus concernant la structure du prochain Bureau permanent à Tsimbazaza. Cette session extraordinaire sera donc une occasion pour élaborer un nouveau règlement intérieur avant la session ordinaire dont le coup d’envoi devrait être donné le mardi 6 mai prochain. Bon nombre d’observateurs se demandent pourquoi les députés PMP ne peuvent-ils pas attendre la session ordinaire qui aura lieu d’ici deux semaines.
Davis R