Même si la question est passée au second plan hier, les députés ne réclament pas moins la revalorisation de la catégorie et la révision à la hausse du nombre des attachés parlementaires qui sont leurs hommes ou femmes à tout faire.
De 3 par élu, les membres de la Chambre Basse veulent que l’effectif des attachés parlementaires passe à 5. Ce qui porterait leur nombre total à Tsimbazaza à 755. Contre 453 actuellement. En somme (au propre comme au figuré), la masse salariale passera presque du simple au double. L’impact budgétaire risque même d’être plus important si les attachés parlementaires venaient à être reclassés dans la catégorie VIII, comme le demandent les députés. Et ce, au mépris du principe d’égalité de traitement dans la Fonction Publique et sous peine de faire tache d’huile sur l’autre Chambre. En tout cas, ce serait une provocation voire une insulte à l’endroit de ceux qui ont un Bac + 6. En effet, la catégorie VIII est réservée à ceux et celles qui ont un DEA ou sont sortants de l’ENAM dans la grille indiciaire de la Fonction Publique. Alors qu’aucun diplôme n’est exigé pour être attaché parlementaire. Un poste attribué le plus souvent à l’entourage politique et/ou familial du député. Un clientélisme et un népotisme qui sont des pratiques courantes sous toutes les législatures.
Contrat non écrit. La présente mandature ne fait pas exception à la règle, pour ne citer que le cas d’un attaché parlementaire surpris en flagrant délit de convoyage de cannabis en provenance du Sud. Et qui s’est avéré être le neveu d’un ministre qui avait laissé son siège de député à son colistier. Un ancien ministre devenu membre de la Chambre Haute compte également un de ses enfants parmi ses attachés parlementaires. Les exemples ne s’arrêtent pas là. Pour d’autres députés et sénateurs, les postes d’attachés parlementaires sont pour les copains et les coquin(e)s. Dans certains cas, on aurait même affaire (au sens mercantile du terme) à des emplois fictifs. Le contrat (de travail) non écrit serait le suivant : Une personne est nommée attaché parlementaire, à condition d’accepter de céder une partie de son salaire à celui qui l’a nommé ou au parti ou association d’appartenance. Un contrat forcément illicite qui peut être assimilé à un détournement de deniers publics.
R.O