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dimanche, mai 18, 2025
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Assemblée nationale : Cacophonie au sein de la majorité

Depuis mercredi, des bruits circulent sur une éventuelle motion de censure. Bien que les élus de l’opposition et indépendants semblent n’accorder aucune importance à cette initiative, des députés IRMAR ont été indiqués comme étant les principaux instigateurs.

Alors que les deux chefs de l’Exécutif sont en déplacement à Toliara, dans le cadre du conseil des ministres décentralisé du mercredi dernier, la tension est montée d’un cran à Tsimbazaza. « Ce sont des députés de la majorité eux-mêmes qui sont à l’origine de ce projet de motion de censure. Nous ne sommes au courant de rien », a confié un député que nous avons contacté, hier. Selon ses explications, ces élus auraient reçu des promesses ou des sommes d’argent. « Ils sont 12 dont 10 viennent de la plateforme Isika Rehetra Miaraka amin’i Andry Rajoelina (IRMA) », nous a d’ailleurs transmis un autre député, tout en soulignant que « les élus de l’opposition et les indépendants n’ont rien à voir avec tout cela car il s’agit d’une affaire entre membres de la majorité ».

Recevable

En tout cas, cette initiative risque de ne pas aboutir. Selon l’article 103 de la Constitution de la IVème République, dans son premier alinéa, « l’Assemblée nationale peut mettre en cause la responsabilité du Gouvernement par le vote d’une motion de censure ». Mais « une telle motion n’est recevable que si elle est signée par la moitié des membres composant l’Assemblée nationale », poursuit le même article dans son alinéa 2. En effet, si l’IRMAR compte 100 députés à l’Assemblée nationale, une dizaine d’élus indépendants ont également rejoint le camp de la majorité. Mathématiquement, avec seulement 12 députés, il est difficile d’imaginer comment cette initiative pourrait aboutir.

Intérêts

Quoi qu’il en soit, cette situation montre une fois de plus l’ambiance qui règne dans le camp présidentiel qui reste très hétérogène. L’IRMAR reste une plateforme qui rassemble les véritables fidèles du président Andry Rajoelina, des opportunistes qui ont traversé différents régimes mais aussi des affairistes dont les positions politiques peuvent évoluer selon les circonstances ou les opportunités. Des observateurs indiquent même que cette cacophonie qui règne au sein de la majorité n’est qu’une façon pour ces députés de marchander. Une pratique qui date du début de la Troisième République mais qui réapparaît à chaque législature. 

Julien R.

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