La tension monte d’un cran du côté de Tsimbazaza. En effet, très remontés contre le Bureau permanent, les employés de l’Assemblée nationale commencent à divulguer des informations concernant des cas de détournement et malversation au niveau de cette Institution. Le non paiement de leur 13e mois et le refus du Bureau permanent d’adopter le statut particulier du personnel de la Chambre basse sont à l’origine de ce conflit. Le personnel dénonce le fait que depuis les deux dernières années, les députés ont touché, à chaque fin d’année, une somme équivalente à leur 13e mois. Faut-il rappeler que lors de la cérémonie de présentation de vœux qui s’est déroulée à Tsimbazaza vendredi dernier, le Secrétaire général de cette Institution, Befourouack William a été hué par les employés à cause de cette affaire. En quelque sorte, la guerre est désormais déclarée entre le Bureau permanent et le personnel.
Malversations. Le Questeur numéro 1, Siteny Randrianasoloniaiko est particulièrement pointé du doigt. On lui soupçonne entre autres, d’avoir détourné deux groupes électrogènes appartenant à l’Assemblée nationale. D’après les employés, un groupe électrogène aurait été acheminé vers le domicile du Questeur I à Toliara tandis qu’un autre groupe aurait été installé dans la résidence du président Jean Max Rakotomamonjy à Ampitatafika. Par ailleurs, les employés dénoncent également des détournements de véhicules appartenant à la Chambre basse. C’est le cas notamment de la voiture minibus Mazda de couleur rouge qui a toujours été utilisée comme transport de personnel reliant l’axe Andoharanofotsy. Après avoir été réparé au garage du député de Soavinandriana, Harinosy Rabenerika Charlot à Fenoarivo, ce véhicule aurait été mis à la disposition des proches de Siteny Randrianasoloniaiko à Toliara. En outre, en échange de la réparation de cette voiture, un autre véhicule appartenant à l’Assemblée nationale, un minibus D4D, serait actuellement mis à la disposition du propriétaire du garage qui n’est autre que le député Harinosy Rabenerika Charlot. Face à tous ces malversations, le personnel de la Chambre basse menace de faire grève. Histoire à suivre.
Davis R
