
« Lf 017–2020 », une composition alphabétique et numérique à graver dans une pierre blanche. C’est le projet de loi du 18 novembre 2020 qui a été adopté, hier matin, à l’Assemblée nationale. Selon le communiqué du ministère de la Culture sur les réseaux sociaux, « c’est en 2005 », du temps de Marc Ravalomanana donc, « que des retouches ont été initiées sur la politique culturelle nationale ». Il a fallu attendre plus d’une douzaine d’années pour qu’enfin, les aspirations de plusieurs artistes de Madagascar découlent sur une décision historique à l’Assemblée nationale. Cette fois, les perspectives d’une amélioration de l’environnement artistique peuvent être espérées. Plus encore, ce projet de loi compte toucher tous les aspects de la culture. Allant de la langue, à l’épanouissement de la créativité artistique, des valeurs jusqu’au patrimoine. Sur ce dernier sujet, il est temps que Madagascar mette en avant le sien. Des patrimoines se comptant par centaines se trouvent encore à l’étranger dans des « musées d’Etat » ou privés. Il convient de se demander si avec cette loi, la Grande Île pourrait actionner des leviers pour la récupération de ces biens. L’étape suivante sera la consultation de cette loi au niveau du Sénat, en vue d’une adoption.
Maminirina Rado