Assemblée nationale : La stratégie nationale de lutte contre la corruption exposée devant les députés mardi prochain

Les représentants du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI), du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), du Service de renseignements financiers (SAMIFIN), des Pôles anti-corruption (PAC) et de l’Agence de recouvrement des avoirs illicites (ARAI) vont se présenter devant l’Assemblée nationale pour dresser un état des lieux complet des efforts de lutte contre la corruption engagés au cours de l’année écoulée. La nouvelle stratégie nationale de lutte contre la corruption sera également présentée à l’Assemblée nationale. Sauf changement, ce rendez-vous est fixé ce mardi 24 juin à Tsimbazaza. Les enquêtes, les poursuites et les mesures de sensibilisation, qui ont été mises en œuvre par ces organismes pour traquer la corruption dans le pays, seront présentées aux députés mardi prochain. Le rapport 2024 devrait, en effet, mettre en lumière à la fois les avancées réalisées dans la détection et le traitement des faits de corruption, et les nombreux défis qui subsistent. 

Mais cette fois, l’attention de l’opinion publique ne portera pas uniquement sur le contenu du rapport ou sur les ambitions affichées pour les prochaines années. Elle se tournera aussi vers les députés eux-mêmes, dont l’exemplarité est ouvertement remise en question. En effet, l’Assemblée nationale est régulièrement critiquée pour sa complaisance, lorsqu’il s’agit d’autoriser la poursuite pour corruption d’anciens membres du gouvernement devant la Haute Cour de Justice. Or, cette procédure, qui est censée garantir la redevabilité des responsables politiques, dépend justement de l’approbation des députés. À plusieurs reprises, ceux-ci ont manœuvré pour bloquer ou retarder les mises en accusation, alimentant le sentiment d’une protection politique au plus haut niveau.

Rija R.