La rentrée parlementaire prévue le mardi 6 mai risque de réserver des surprises au Mapar qui se serait disputé le bureau et les bureaux pour rien. Qui plus est, il ne pourra pas se tailler la part du lion au sein du prochain gouvernement.
Même s’il ne dispose que de la majorité relative dans les travées de la nouvelle Assemblée nationale, le Mapar a raflé tous les sièges au sein du bureau permanent. Du Président aux 2 questeurs, en passant par les 6 vice-présidents et les présidents de commission. Une razzia inédite dans les annales de la Chambre basse car même du temps du régime socialiste, l’Arema pourtant ultra-dominant, laissait les miettes du « saosy » aux partis membres du FNDR. Même esprit de partage, fut-il symbolique, avec les « Hery Velona » et l’UNDD. Puis avec l’Arema version Troisième République. Les autres groupes parlementaires ne comptaient pas non plus, enfin presque, pour du beurre à l’époque du Tim qui disposait également de la majorité absolue dans l’Hémicycle de Tsimbazaza.
Règlement intérieur. Il faudra attendre la première législature de la Quatrième République pour que le bureau permanent soit trusté entièrement par le Mapar et les « Zanaka Mapar » comme le GPS. Un appétit d’ogre qui risque de lui rester en travers de la gorge à cause du recours qui sera déposé dans les prochains jours par la PMP au Conseil d’Etat. Lequel ne pourra que renvoyer la balle à la HCC car il s’agit d’exception d’inconstitutionnalité. Et ce, par rapport à l’article 117 in fine de la Constitution qui dispose que « le règlement intérieur de chaque Assemblée est soumis au contrôle de constitutionnalité avant sa mise en application ». Ce qui n’a pas été le cas du « projet de règlement intérieur » qui avait été appliqué lors de l’élection des membres du Bureau permanent.
Session ordinaire. « Des élections sans base légale », selon les députés de la PMP qui comptent certainement sur la HCC remaniée pour obtenir justice. Encore faut-il que les 3 nouveaux Hauts Conseillers (lire article en page 3) puissent être installés dans les meilleurs délais. De toute façon, la HCC dispose d’un délai d’un mois pour se prononcer sur une exception d’inconstitutionnalité. En somme, l’affaire pourrait être réglée d’ici l’ouverture de la première session ordinaire prévue le mardi 6 mai prochain à Tsimbazaza où le bureau permanent est en sursis. Il risque d’être dissout, quoique ses membres soient élus pour la durée de la législature. Si la HCC venait à invalider le projet de règlement intérieur, les membres du bureau permanent de la Chambre basse tomberaient de …haut.
R. O