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jeudi, juillet 4, 2024
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Assemblée nationale : Le bureau permanent menacé de destitution

Christine Razanamahasoa est sur la sellette.

Les couloirs de l’Assemblée nationale risquent de nouveau d’être animés aujourd’hui. Parallèlement à la rencontre prévue entre les députés et le gouvernement, une initiative de destituer le bureau permanent de la Chambre basse est en cours.

Une crise guette le palais de Tsimbazaza. Alors que la Chambre basse prévoit en cette fin de session de rencontrer le gouvernement pour un débat qui n’a jamais eu lieu depuis mai dernier, le bureau permanent de l’Assemblée nationale est menacé de destitution. Une résolution allant dans ce sens a été reçue mardi dernier auprès du secrétariat général de cette institution. Elle a été initiée par trois députés issus de la majorité présidentielle dont un élu à Alaotra Mangoro et deux autres dans le Sud. Cette démarche vise, à cet effet, l’actuel bureau permanent de l’Assemblée nationale dirigé par Christine Razanamahasoa. Son adoption devrait, toutefois, passer par un vote en séance plénière, laquelle pourrait être, en revanche, organisée à pied levé à Tsimbazaza à 48 heures de la date légale de fermeture de la session ordinaire. « Il y a de fortes chances que le vote de cette résolution soit inscrite dans le programme de l’Assemblée nationale pour cette journée », analyse un député indépendant.

Christian Ntsay

L’Assemblée nationale a prévu de faire face aujourd’hui au gouvernement. Un débat qui risque également d’être tendu vu que les ultras de la majorité attendent de pied ferme l’équipe de Christian Ntsay. Une première rencontre a déjà été programmée, le 8 juin dernier à Tsimbazaza, mais elle a été avortée puis reportée par les députés, faute d’une présence massive des membres du bureau permanent de l’Assemblée nationale pour faire face à l’Exécutif. La présidente de la Chambre basse, Christine Razanamahasoa, a brillé par son absence lors de ce rendez-vous, comme les autres vice-présidents, qui, eux aussi, ont séché la réunion. Depuis quelques semaines, l’ambiance à Tsimbazaza est donc morose. Et à cela s’ajoute encore cette initiative de destitution du bureau permanent qui attise davantage des tensions, là où certains députés de la majorité veulent montrer leurs griffes pour s’en prendre à leurs collègues.

Pro-Siteny

Certains membres du bureau permanent semblent être visés particulièrement par cette initiative des députés de l’IRD. Notamment, les vice-présidents pour Fianarantsoa et Toliara, pronostique un député élu à Antananarivo. Brunelle Razafitsiandraofa, qui occupe la vice-présidence de l’Assemblée nationale pour le compte de la province de Fianarantsoa, et n’étant plus en odeur de sainteté avec les autres députés de la majorité depuis plusieurs mois. La prise de position de cet élu d’Ikongo sur différents sujets, comme la malnutrition sévère ou le soupçon de trafic d’enfants dans son district, n’est pas du tout appréciée par les ailes durs de l’IRD qui lui reprochent de frôler un discours d’opposant. Jean Jacques Rabenirina, vice-président de l’ IRD Toliara, quant à lui, est très mal vu par la majorité pour son engagement auprès de Siteny Randrianasoloniaiko, candidat à la prochaine présidentielle. Ces deux députés, membres du bureau permanent, voient alors leur siège menacé après cette initiative des ultras de l’IRD. En tout cas, les dates des élections approchent à grand pas et les élus commencent à marquer leur territoire respectif. Un contexte qui ne manque pas de secouer l’Assemblée nationale.

Rija R.

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