La position des députés TIM face au projet de loi sur la nouvelle CENI semble démentir la déclaration politique faite le 01 dernier par Marc Ravalomanana.
Pour la énième fois, les députés du TIM ne se conforment pas à l’engagement du président national du parti Marc Ravalomanana. En effet, malgré la déclaration faite par ce dernier à l’issue de sa rencontre avec le président national du HVM sur l’adhésion des élus de son parti au fameux mémorandum de stabilité proposé par le président de la République, les 21 députés TIM n’ont pas agi hier dans ce sens. Force est de constater que pendant les travaux de commission d’hier, les élus TIM ont choisi le camp de ceux qui ont vivement critiqué, à l’instar de leurs collègues du Mapar et du MMM, le projet de loi sur la nouvelle CENI soumis par le Gouvernement. Quelques députés qui ont déjà signé le mémorandum de stabilité dont entre autres le président du groupe parlementaire « Hiaraka Isika » ont également rejoint les « opposants » à l’Assemblée nationale. La même question revient à l’esprit : Marc Ravalomanana perd-il son contrôle sur les députés de son parti ? Lorsque Marc Ravalomanana a promis devant Rivo Rakotovao que les députés de son parti allaient signer le mémorandum de stabilité, le président national du HVM l’a corrigé en précisant : « Ce n’est pas vous qui signez ce mémorandum, mais les députés de votre parti. » En répondant à cette précision, l’ancien président d’affirmer : « Je peux donner des ordres à mes députés. »
Nouvelle majorité présidentielle. Malgré donc l’engagement politique pris le 01 octobre 2015 à Anosy par Marc Ravalomanana, les députés TIM n’ont pas rejoint, du moins jusqu’à hier, la nouvelle majorité présidentielle qui se serait dégagée de la signature du mémorandum de stabilité. En tout cas, l’heure de vérité va sonner ce jour à l’Assemblée nationale. C’est aujourd’hui que les députés vont procéder au niveau des commissions au vote sur les différentes dispositions du projet de loi relatif à la mise en place de la nouvelle Commission Electorale Nationale Indépendante. Le nouveau rapport de forces à Tsimbazaza pourrait se dessiner lors de ce vote. Il faut signaler que certains députés s’opposent aux propositions du gouvernement selon lesquelles la Présidence, l’Assemblée Nationale, le Sénat et la HCC seront représentées dans la future CENI. Les avis des députés divergent également sur la présence des partis politiques au sein de la nouvelle structure. La majorité des députés soutiennent la présence des représentants des partis politiques dans la formation non permanente de la CENI. Mais, il y a ceux qui sont partants pour le fait que ces représentants des partis politiques peuvent participer à la prise de décisions au niveau de l’Assemblée générale de la nouvelle structure.
R. Eugène
