Comme il fallait s’y attendre, le ministre de l’Intérieur, Olivier Solonandrasana Mahafaly et les membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ont boycotté l’invitation de l’Assemblée nationale. Face aux risques de troubles que pourraient engendrer les élections sénatoriales du 29 décembre prochain, les députés ont décidé d’interpeller la CENI. Si le président de la CENI a envoyé une lettre d’excuse, en expliquant qu’en tant qu’organe indépendant, la CENI ne doit entretenir aucun lien hiérarchique avec les autres institutions, le ministre de l’Intérieur pour sa part ne s’est pas excusé. Il n’a également envoyé aucun représentant. L’intervention du président de l’Assemblée nationale, Jean Max Rakotomamonjy, qui a en quelque sorte pris la défense d’Olivier Solonandrasana Mahafaly en expliquant que « le ministre s’est excusé verbalement », n’était pas suffisante pour apaiser la colère des députés. Certains parlementaires, en l’occurrence de la Députée Christine Razanamahasoa ont même avancé l’idée d’une requête auprès de la Haute Cour Constitutionnelle ou du Conseil d’Etat. D’autres réclament une rencontre tripartite entre le gouvernement, la CENI et la Chambre Basse. Après cet « incident », la question de la motion de censure est de nouveau relancée du côté de Tsimbazaza. D’ailleurs, les députés ont tenu une réunion à huis clos pour prendre une décision sur cette affaire. A suivre.
Davis R