- Publicité -
mardi, juillet 8, 2025
AccueilÀ lireAssemblée nationale : Le spectre de la dissolution plane sur Tsimbazaza

Assemblée nationale : Le spectre de la dissolution plane sur Tsimbazaza

Les députés n’ont pas volé leur appellation de « solombavambahoaka ».
Les députés n’ont pas volé leur appellation de « solombavambahoaka ».

Face à l’indignation de l’opinion, le Président de la République pourrait mettre en branle l’article 60 de la Constitution qui lui donne le pouvoir de dissoudre la Chambre basse.

Au plus fort de son bras de fer avec les députés Mapar conduits par Christine Razanamahasoa qui avaient voulu imposer Haja Resampa comme Premier ministre, le Président de la République a fait savoir qu’il ne songeait pas à recourir à la « solution extrême » que représente la dissolution de l’Assemblée nationale. Cette procédure n’avait d’ailleurs plus sa raison d’être après l’OPA réalisée par la PMP dans les travées de l’Hémicycle. Mais la donne a changé avec ce qui s’est passé ces derniers jours à l’Hémicycle où « l’appétit » des députés a scandalisé la majorité silencieuse qui crève de …faim. Au point de souhaiter la …fin avant terme du mandat des élus de Tsimbazaza qui n’ont pas usurpé leur nom de « solombavambahoaka ». Au sens alimentaire du terme.

Comportement électoral. Afin de ne pas se mettre à dos l’opinion qui s’attendait à une « rupture avec le passé » de la part des députés, le Président de la République pourrait finalement se résoudre à prononcer la dissolution de l’Assemblée nationale, tel que le lui permet la Constitution. Une « solution extrême » qui renverrait devant les électeurs, les membres actuels de la Chambre basse dont bon nombre avaient bénéficié de l’aura d’Andry Rajoelina et/ou de Hery Rajaonarimampianina pour se faire élire. En effet, le jumelage des législatives avec le second tour de l’élection présidentielle avait plus ou moins conditionné le comportement électoral. L’électeur croyait être logique envers lui-même dans le choix du Président d’un côté et du député de l’autre.

Justice fiscale. Pareille logique ne sera plus de mise en cas de nouvelles législatives puisque les électeurs sauront alors faire le bon choix. Et ce, par rapport aux députés sortants qui pensaient moins aux intérêts de leurs électeurs et de leurs circonscriptions qu’à leurs avantages et privilèges personnels. Réclamant un nivellement par le haut côté salaires et indemnités et avançant un nivellement par le bas du point de vue compétences. Pour ne citer que ce projet de vouloir classer les attachés parlementaires qui ne requièrent aucun diplôme, dans la catégorie 8 pour laquelle le niveau DEA est exigé. Sans parler de cette revendication de ne pas payer l’IRSA alors que les députés touchent – indemnités et autres avantages non compris – 50 fois le seuil de salaire non imposable qui est de moins de 250 000 ariary par mois. Les députés ignorent visiblement le principe d’égalité fiscale, la notion de justice fiscale qui veut que les impôts soient fonction de la faculté contributive de chaque contribuable, tout comme ils ne savent pas la règle de la non-affectation des recettes en demandant à ce qu’on leur achète des 4 x 4 avec le fruit de la vente des stocks de bois de rose saisi. Une demande contraire aux règles budgétaires qui pourrait leur valoir une volée de bois …vert.

R. O

Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser