Qu’est-ce qui se passe exactement au sein de la Chambre Basse ? C’est la question que se posent les observateurs face à la situation actuelle au niveau de cette Institution. Alors que les employés continuent de hausser le ton contre le Bureau permanent qui refuse de payer leur treizième mois et de répondre à leur demande d’obtenir un statut particulier, une autre affaire vient d’exploser du côté de Tsimbazaza. Hier matin, des tracts anti-ministres ont été découverts sous la porte des bureaux du président et des Vice-présidents de l’Assemblée nationale. Des tracts ciblant particulièrement le ministre de la Fonction publique, du Travail et des Lois sociales, Maharante Jean de Dieu. En effet, les auteurs de ces tracts incitent les membres du Bureau permanent et les députés à prendre des mesures pour réclamer le limogeage de ce membre du gouvernement. Ce dernier est notamment accusé de mauvaise gestion, d’abus de pouvoir et d’incompétence. A l’approche du remaniement gouvernemental, le président du FIZAFATO (Association des originaires de la Province de Toliara) est taxé d’avoir déclaré la guerre à tous les techniciens qui travaillent sous sa direction. Par ailleurs, d’après cette lettre déposée secrètement dans des bureaux de hauts responsables au niveau de la Chambre basse, le ministre Maharante Jean de Dieu souhaiterait revenir au sein du MAPAR. A cet effet, il aurait récemment demandé une audience auprès de l’ancien président de la Transition, Andry Rajoelina. Reste à savoir si l’ancien homme fort du pays acceptera le retour de l’ex-Coordonnateur national du MAPAR vu les altercations qui ont suivi la décision de ce dernier de retourner sa veste au profit du parti HVM. On lui reproche également de n’avoir rien fait face au « kere » qui frappe la population du Sud.
Enquête. La question est de savoir qui a intérêt à discréditer ainsi le ministre de la Fonction publique, du Travail et des Lois sociales. Pourquoi a-t-il été visé particulièrement par ces tracts ? En tout cas, pour déterminer les auteurs, les responsables de la sécurité au sein de l’Assemblée nationale ont ordonné l’ouverture d’une enquête. Nul n’ignore toutefois que ces prospectus n’ont pu être déposés à leur place que par des individus ayant un libre accès à l’Assemblée nationale. Reste à savoir aussi si cette affaire n’a aucun lien avec les frustrations actuelles des employés de la Chambre basse.
Davis R