
Madagascar participe aux Assemblées annuelles du Groupe de la BAD (Banque Africaine de Développement), qui se tient cette semaine à Busan, Corée du Sud. Durant les rencontres, les financements de l’industrialisation sont au centre des discussions.
La cérémonie inaugurale de la 53e assemblée annuelle de la BAD et de la 44e assemblée du Fonds africain de développement (FAD), s’est tenue le 21 mai dernier à Busan. Dès cette première journée, un accord a été signé entre la BAD et l’ONUDI (Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel). En effet, ces deux institutions s’accordent à intensifier leur coopération pour accélérer l’industrialisation de l’Afrique. « En 2016, la BAD a lancé sa Stratégie pour l’Industrialisation de l’Afrique couvrant la période 2016 – 2025. Cette stratégie résulte d’un travail de collaboration avec l’ONUDI et la Commission Économique pour l’Afrique. La signature de ce protocole d’accord est importante pour la mise en œuvre de cette stratégie. La BAD bénéficie déjà énormément de l’expertise de l’ONUDI en matière de conception des politiques, de programmes et d’outils de connaissance en soutien aux efforts d’industrialisation de nos États membres », a déclaré Akinwumi Adesina, président du Groupe de la BAD. A noter qu’en 2017, la BAD a alloué 1,2 milliard USD pour l’industrialisation en Afrique, notamment pour les projets relatifs aux opérations du secteur financier. Pour Madagascar, le total des financements de la BAD jusqu’en 2021, dans le cadre de son DSP (Document de Stratégie Pays) avoisine les 6.206,85 milliards d’Ariary, dont une grande partie est dédiée aux infrastructures et à l’amélioration de l’accès à l’électricité, pour favoriser l’industrialisation.
Multisectoriels. Pour en revenir à l’accord signé lundi dernier, l’objectif pour la BAD et l’ONUDI, est de faciliter la coopération sur des activités conjointes et d’intérêt mutuel dans des domaines tels l’agro-industrie, l’économie circulaire, la construction de parcs industriels, les investissements dans l’innovation et la technologie, le développement des entreprises, le commerce et le renforcement des capacités ainsi que l’accès aux sources de financement. L’accord s’aligne d’ailleurs sur les cinq priorités ou High-5 de la BAD qui concordent parfaitement avec le PND (Plan national de développement de Madagascar), l’Agenda 2063, la 3e Décennie du Développement Industriel de l’Afrique (IDDA III), l’Agenda de Développement Durable des Nations Unies et l’Initiative du G20 pour l’Industrialisation de l’Afrique. Pour les acteurs concernés, réaliser le potentiel industriel de l’Afrique ne se fera pas par hasard.
Antsa R.