Plus de 3 500 participants sont attendus à la 55e Assemblée annuelle de la BAD (Banque africaine de développement) et 46e Assemblée annuelle du FAD (Fonds africain de développement), qui ont commencé hier.
Les efforts menés par les pays d’Afrique durant de nombreuses années, conduisant à une bonne performance, sont anéantis par la pandémie de Covid-19. Beaucoup de choses devront être faites, a déclaré le président du Groupe de la BAD, Akinwumi Adesina, dans son discours d’ouverture des Assemblées annuelles. Durant les premières sessions des assemblées annuelles 2020, plusieurs secteurs ont été au centre des discussions, dans l’optique de la relance post-Covid. « Alors que nous sommes réunis ici aujourd’hui, le monde a changé. Une pandémie mondiale de Covid-19 a bouleversé tous les plans, y compris les voyages. La santé et la sécurité sont devenues des paramètres essentiels dans toute prise de décision. C’est pourquoi les Gouverneurs de la BAD ont pris la décision extraordinaire de tenir des Assemblées annuelles virtuelles, pour la première fois dans l’histoire de la Banque. La pandémie se propage rapidement, provoquant dévastation et épreuves indicibles. Des vies perdues, en trop grand nombre. Des emplois perdus – inimaginable. Des pertes économiques, si profondes et si vastes qu’elles sont incalculables. Jamais notre humanité collective n’a été si durement mise à l’épreuve, si éprouvée et si vulnérable… La BAD a toujours puisé sa force dans la solidarité. C’est lors d’une réunion ici même à Abidjan que vous, les actionnaires, avez approuvé la plus grande augmentation de capital de l’histoire de la Banque — une augmentation de 115 milliards de dollars des Etats-Unis. La fragilité est passagère, la résilience est durable », a affirmé le président du Groupe de la BAD.
Performance. Profitant de ce plus grand rassemblement des acteurs de l’économie africaine, le Groupe de la BAD a remis de nombreux prix pour les banques, notamment les prix de la Banque socialement responsable de l’année, de l’inclusion financière, de « Deal of the Year », de l’innovation sur les services financiers, du ministre des Finances de l’année, etc. D’autres trophées remis hier soir concernent l’énergie, l’agriculture, la meilleure banque et le meilleur banquier, les investissements, etc. A noter que c’est pour cette culture de performance que le président Akinwumi Adesina est reconnu dans le monde, grâce à la très haute performance affichée par la BAD, sur le marché financier et également au niveau des impacts des interventions de l’institution sur les bénéficiaires. D’ailleurs, sa réélection est prévue se tenir ce jour, pour un nouveau mandat quinquennal. Selon Adesina, l’Afrique a besoin d’une Banque africaine de développement forte et stable pour la soutenir tout au long de cette pandémie et pour permettre à ses économies de rebondir afin d’offrir à ses populations une vie et des moyens de subsistance meilleurs et plus sains.
Antsa R.