Le Conseil des églises ne peut plus faire machine arrière vu les engagements pris jusqu’ici pour la tenue des assises nationales qui débuteront mardi prochain.
L’inscription au registre des assises nationales qui auront lieu du 28 au 30 avril et du 01 au 02 mai sera théoriquement clôturée ce jour. Ce matin à 10h, des pasteurs issus du Conseil des églises tiendront une conférence de presse pour confirmer le culte dédié aux assises nationales et qui sera organisée à l’église luthérienne de Tsarahonenana dimanche prochain, c’est-à-dire 48 heures avant le grand rendez-vous de la réconciliation nationale. Bref, le FFKM est sur le point de non-retour malgré les événements de ces derniers temps, qui ne sont pas favorables à la tenue des assises nationales. Parmi ces événements figurent la décision de l’ancien président de suspendre sa participation au processus de réconciliation et la récente lettre de la Conférence Episcopale Malgache (CEM) où les évêques catholiques demandent des éclaircissements au FFKM et dénoncent le frais de participation de 200.000 Ariary.
Légitimité. Malgré le fait que le Conseil des églises ne puisse plus faire marche arrière, force est de constater que les informations sur les préparatifs des assises nationales semblent être verrouillées, tant à Vohipiraisana où l’on réceptionne les dossiers de participation, qu’à Ampandrana où les dirigeants religieux tiennent régulièrement leur réunion. Personne au sein du FFKM n’est en mesure de donner au nom de la transparence le nombre des partis ou associations qui se sont inscrits jusqu’ici. Outre ce verrouillage au niveau des informations, bon nombre d’observateurs s’interrogent sur la légitimité de la résolution qui serait prise à l’issue des assises. Et ce, suite au boycott des partisans des anciens présidents qui se sont retirés du processus et à l’impossibilité pour certains partis ou associations qui doivent y participer de s’acquitter du droit d’inscription de 200 000 Ariary. Quoi qu’il en soit, la présence du pouvoir, plus précisément du président de la République Hery Rajaonarimampianina, dans le processus donnera une force exécutoire à la résolution des assises. Résolution qui pourrait recommander la révision de l’actuelle Constitution.
Eugène