Les assises régionales de la réconciliation se sont terminées samedi dernier au niveau des 22 régions. Les réponses aux 16 questions posées par le FFKM aux participants de ces assises seront débattues au cours du forum national qui se tiendra du 26 au 28 mars 2015 au CCI Ivato. En attendant cet ultime rendez-vous des partisans de la réconciliation nationale, les participants aux assises régionales ont réclamé la révision de l’actuel le Constitution de la Quatrième République. L’article 54 de cette Constitution a été discuté. La majorité roule pour le changement d’un régime semi-parlementaire à un régime présidentiel où le président de la République élu aux suffrages universels directs a les pleins pouvoirs de nommer le Premier ministre, sans être tenu de se référer aux jeux de la majorité à l’Assemblée nationale.
Régionalisme. Par ailleurs, les participants aux assises régionales de la réconciliation nationale ont eu l’audace de dénoncer l’introduction du régionalisme dans la gestion des affaires nationales. Des questions ont été posées : Faut-il une personnalité originaire du Menabe pour être nommé chef de région de cette partie sud-ouest de l’île ? Une personnalité des Hautes Terres ne peut-elle pas être placée à la tête de la région de l’Androy ? Pour une vraie réconciliation nationale, les participants aux assises ont dénoncé l’attachement à la loi non écrite selon laquelle le Premier ministre doit être une personnalité de la côte si le président de la République est issu des Hautes Terres. Pour eux, les clivages ethniques ne devraient plus avoir leur place dans une vraie réconciliation. Bref, les assises régionales ont été une occasion pour certains de briser certaines traditions qui n’ont pas contribué au développement de Madagascar. En tout cas, l’assise régionale d’Analamanga a été clôturée, hier, par un culte à la FJKM Andrainarivo. Culte qui a vu la présence des hauts dirigeants du pays dont le président de la République, Hery Rajaonarimampianina.
R. Eugène
