Né il y a plus de quarante ans, le concept d’assistance médicale est partagé par bon nombre de pays industrialisés. Ces sociétés spécialistes en aide médicale que ce soit une intervention d’urgence ou d’évacuation sanitaire commencent à prendre place dans le monde médical malgache. Toutefois, ce service de haut de gamme n’est pas encore accessible à tous.
Une clientèle majoritairement étrangère. L’assistance médicale est un interlocuteur privilégié, 24h/7 en cas de maladie ou de blessure. Ces lignes téléphoniques sont réservées et accessibles quelle que soit la saturation des autres lignes. Pour la Grande Ile, les sociétés qui proposent ce service mettent à la disposition des clients des numéros d’urgence, disponibles à tout instant, pour alerter le plateau d’assistance et de surveillance. Certaines d’entre elles mettent à la disposition de leurs adhérents des outils de haute technologie. Une assistance médicale intervient sur la demande pour assurer la prise en charge, le diagnostic, le traitement et le transport des patients en situation d’urgence médicale qui nécessite une évacuation sanitaire à l’extérieur. Pour le moment, la question d’assurance médicale n’est pas encore très connue par la majorité des Malgaches. Selon le chiffre avancé par Eric Begue, directeur des opérations de l’Assistance Plus, 90% de la clientèle sont des étrangers. Effectivement, les interventions proposées par ces sociétés ne sont pas encore à la portée de tous. « Au total, une société effectue entre 10 et 15 interventions par mois », poursuit-il. Madagascar Assistance Médicale – Océan Indien (MAM Assistance), le Service Médical inter Entreprises d’Antsirabe (SMIA) ou encore l’assistance plus, sont des sociétés d’aide médicale à Madagascar. Les situations considérées comme urgences sont l’arrêt cardio-respiratoire, la détresse respiratoire, altération de la conscience, l’hémorragie grave extériorisée ou externe, brûlure, accouchement imminent ou en cours, ou encore l’ensevelissement. Parmi les circonstances particulières de l’urgence, il y a la noyade, la pendaison, l’électrocution, le foudroiement, l »intoxication collective ou encore la tentative de suicide avec risque imminent. Cette seconde section est assurée par les sapeurs-pompiers pour la Grande Ile.
Une mission de sauvetage. « Quand un homme est à terre, ma priorité c’est de le garder en vie », lance Patrick Cejudo de l’Assistance Plus, expliquant son travail. Des médecins spécialistes en médecine d’urgence, des anesthésistes ou encore des infirmières, tous de véritables professionnels directement mobilisables et rapidement opérationnels devraient être prêts à intervenir à chaque mission. « Tant de vies sauvées et d’adhérents couverts par des conventions d’assurance santé – Évacuations sanitaires – Rapatriements de corps… », explique le PDG de la société Patrick Cejudo. L’intervention médicale nécessite des compétences, moyens et organisations. Existant depuis près de 20 ans, Assistance Plus a développé son savoir-faire et ses compétences pour proposer des services spécifiques et adaptés dans un domaine d’exigence et de haute responsabilité que sont les gestes de premiers secours, l’assistance médicale ou encore l’évacuation sanitaire.
Des matériels et équipements requises. La mise à disposition pour les équipes médicales de transport, de matériels médicaux de plus en plus performants et miniaturisés permet des prises en charge adaptées lors des rapatriements sanitaires. Chaque société d’aide médicale devrait comporter un centre de réception et de régulation des appels. Une écoute médicale permanente détermine et déclenche la réponse la mieux adaptée à la nature des appels. La régulation médicale a pour objectif d’apporter une réponse médicale adaptée à tout appel venant d’une personne en détresse. Ils s’assurent également de la disponibilité des moyens d’hospitalisation adaptés à l’état du patient. Pour Assistance Plus, à chaque intervention et/ou transfert, le transporteur sanitaire équipé est mis à disposition. Le service mobile d’urgence assure donc en permanence, la prise en charge d’un patient dont l’état requiert, de façon urgente, une prise en charge médicale et une réanimation. Une équipe réactive traite immédiatement les demandes. Munis de tous les matériels et médicaments nécessaires comme l’ECG, du monitoring ou encore de l’oxygène, du matériel de réanimation complet … comme dans les services d’urgence, les personnels médicaux interviennent dans un intervalle de 30 minutes à 1 heure pour une évacuation sanitaire.
Différence entre rapatriement et évacuation sanitaire. Le rapatriement consiste à ramener la personne concernée. En cas de maladie ou blessure, la personne peut être rapatriée en France par exemple, en avion de ligne régulière avec éventuellement l’assistance pendant le transport d’un médecin ou d’un infirmier de votre compagnie d’assistance. C’est un rapatriement « simple ». La première évacuation sanitaire aérienne par ballon remonterait au siège de Paris en 1870. En 1917, le commandant Chassaing du Service de santé de l’armée française crée le premier avion ambulance. En mai 1929, se tient à Paris le premier Congrès international de l’aviation sanitaire réunissant des représentants de 41 pays. Le concept d’assistance médicale et de rapatriement sanitaire civil date de 1963. L’évacuation sanitaire, cela consiste à transporter rapidement le patient, vers un hôpital spécialisé. En revanche, lors des cas très graves, surtout s’il n’y a pas de structure médicale adaptée au cas du patient, il est possible qu’il soit amené dans un hôpital régional en avion sanitaire avec une équipe médicale et du matériel lourd. Dans ce cas, il s’agit littéralement de sauver la vie de la personne. C’est une évacuation sanitaire.
Dossier réalisé par Nirina Rasoanaivo