
Contrairement à quelques zones francophones, la zone Océan Indien est relativement épargnée par les phénomènes de radicalisation et d’extrémisme violent chez les jeunes.
«Il faut prévenir et ne pas attendre que les phénomènes liés à la violence chez les jeunes soient présents pour bouger». Ce sont là les propos de l’Ambassadeur de l’Organisation Internationale de la Francophonie à Madagascar, Malik Sarr lors de l’ouverture officielle de l’atelier régional sur les politiques publiques de la jeunesse, et la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent chez les jeunes à l’hôtel Colbert hier. Un évènement de trois jours qui entend trouver «des politiques publiques communes aux pays participants (de l’Océan Indien)». L’évènement se veut également être une opportunité pour les participants, de se partager les expériences et savoir-faire en matière de politiques publiques. Comme l’a fait savoir le ministre de la Jeunesse et des Sports Faratiana Tsihoara Eugène, «l’atelier sera une occasion d’apporter une réponse régionale solidaire et coordonnée à la concrétisation de la vision inscrite dans la stratégie de jeunesse de la francophonie». Portant les réflexions sur la thématique de la radicalisation et de l’extrémisme violent chez les jeunes, l’atelier en question arrive à point nommé, étant donné que ladite thématique est une actualité commune et concerne plusieurs États francophones ou non.
Politiques. L’objectif serait donc d’arriver à la formulation de stratégies adaptées à tous les pays membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Stratégie qui devrait dans ce cas, prendre compte des réalités de chaque pays membres, mais surtout des réalités des jeunes. Ces dernières correspondent – dans la majeure partie des cas – à des problèmes économiques et sociaux tels que le chômage qui est causé par l’inadéquation emploi-formation ou encore la difficulté par les jeunes en question d’intégrer le marché du travail. Comme l’a fait remarquer Malik Sarr « la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent doit impliquer le volet économique, étant donné que le désœuvrement, l’oisiveté et l’inactivité emmènent les jeunes à être appâtés par les marchands de rêves». En d’autres termes, il faut que les politiques publiques de jeunesse permettent de résoudre les problèmes d’employabilités observés chez les jeunes. D’autres pistes de solutions ont également été avancées lors de l’ouverture officielle de l’atelier régional. Entre autres, des actions de sensibilisation auprès des jeunes consistant à les écouter, à aller vers eux, à prendre en compte leur préoccupation et à les intégrer dans les politiques publiques qui impactent sur leurs vies. Le défi consiste donc à faire en sorte que, les jeunes se sentent concernés par les politiques publiques les concernant.
José Belalahy