
L’engagement des femmes en politique ? Comparé à d’autres pays, cela revêtirait un caractère (encore) timoré. Et ce ne sont pas les chiffres qui manquent. En effet, si l’on prend le cas des femmes candidates aux élections législatives, qui sont au nombre de 153, seulement sur les 1 111 candidatures enregistrées, force est de reconnaître que soit les femmes n’éprouvent pas une sorte de zèle par rapport à l’engagement politique, soit elles ont une certaine volonté mais sombrées par des stéréotypes accentuant les inégalités de genre.
Leadership féminin. C’est dans ce cadre que l’atelier d’échanges et d’informations des femmes candidates aux élections législatives et des parties prenantes sur le leadership féminin, qui s’est tenue hier au Carlton, trouve tout son fondement. Cette journée ayant rassemblé près de 200 personnes – dont les candidates aux élections législatives et des femmes leaders des secteurs public et privé et de la société civile – a connu un essor dans la mesure où elle a permis, grâce à divers échanges, d’exhiber justement les difficultés rencontrées par les femmes dans le domaine politique, mais surtout, c’était une opportunité pour elles de formuler et de mettre en exergue des recommandations. Cela permettrait désormais de rectifier le tir, et de recentrer la problématique genre en politique.
Egéries. Pour ce faire, cette sensibilisation a été esquissée par des interventions des égéries de la société malagasy qui tiennent à ce que les femmes aient leur place en politique, en participant ou en leur donnant l’opportunité de participer, entre autres, aux activités et grands débats politiques de la nation. Parmi ces égéries figurent Rahantasoa Lydia Aimée, ancienne Ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle et ancienne députée du District de Manjakandriana, Marie Cécile Hollande Via, ancienne sénateur de la République de Madagascar, Fanja Razakaboana, présidente du Groupement des Femmes Entrepreneurs et Chriscy Ramanantsoa, opératrice économique. Leurs interventions ont été soutenues par des autorités étatiques en l’occurrence, Tinarivelo Razafimahefa, ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation et ministre de la Population par intérim, Jean Eric Rakotoarisoa, président de la Haute Cour Constitutionnelle, Maria Raharinarivonirina, commissaire électorale de la Ceni, Hanitriniaina Liliane Ravaoharinirina, Secrétaire Exécutive Adjointe de la CENI.
Aina Bovel