Région à forte potentialité, notamment agricole et minier, l’Atsimo-Andrefana en général et la ville de Toliara en particulier, restent encore marquées par le sous développement et le chômage.
Pour les acteurs économiques, les investissements massifs dans le secteur privé constituent une des solutions à la lutte contre la pauvreté
Agence de recrutement
Des diplômés. Il y en a à Toliara. Mais les jeunes sortant de l’Université de Maninday ou des instituts privés opérant à Toliara ne sont pas forcément opérationnels. Business Development Manager de Iaby Job Service, une agence de recrutement, présente dans la cité du Soleil depuis 2018, Alban Natsir a appris à connaître le profil des jeunes chercheurs d’emplois de la localité mais aussi des besoins des entreprises qui y opèrent. « Nous sommes partis de la constatation qu’il est anormal qu’une ville de 300.000 habitants ne disposent pas d’un bureau de recrutement, d’où la création de Iaby Job Service », explique-t-il. Et les demandes n’ont pas tardé à arriver de la part des potentiels candidats mais aussi des entreprises travaillant dans différents secteurs comme l’hôtellerie, la restauration, le commerce, l’industrie, la pêche et l’agriculture. « Même les ONG ont recours à nos services pour leurs besoins de recrutement », précise Alban Natsir qui estime qu’il est nécessaire de mettre en place une certaine adéquation entre l’offre et la demande d’emploi. En effet, les entreprises ont besoin de jeunes diplômés qui soient opérationnels. Et c’est justement pour cela que Iaby Job Service a mis en place une branche dédiée à la formation. Spécialisé dans le web marketing et l’informatique, ce centre de formation est accrédité par ICDL, leader mondial dans la certification des compétences informatiques. Avec sa douzaine de techniciens de haut niveau dont la plupart sont des formateurs, cette branche a déjà pris en charge plusieurs centaines d’apprenants.
Compétences
Des apprenants qui, une fois formés, disposent de compétences à mettre au service des employeurs de Toliara. À commencer par ceux opérant dans le secteur de l’hôtellerie. « L’hôtellerie et la restauration sont les premiers demandeurs de nos services », explique Alban Natsir en précisant que « cela s’explique par les fortes potentialités touristiques de la région Atsimo-Andrefana ». Le commerce vient en deuxième position devant l’industrie où l’on retrouve, entre autres les savonneries, les huileries, les entreprises de pêche, mais également œuvrant dans l’aquaculture, et dans l’agriculture. Sans oublier bien évidemment le secteur minier qui, malheureusement n’est pas exploité comme il le faut. Et ce, pour la bonne et simple raison que c’est encore et toujours un secteur fortement dominé par l’informel. La grande attente des acteurs économiques de la région, c’est la gestion des activités minières pour qu’elles se fassent dans de bonnes conditions. « Non seulement les entreprises minières sont créatrices d’emploi, mais elles ont également besoin des services des sociétés comme la nôtre » selon toujours Alban Natsir qui explique, d’ailleurs, ce manque d’employabilité qui caractérise Toliara par cette carence en entreprises formelles.
Base Toliara
Une insuffisance qui explique d’ailleurs, le taux de chômage élevé à Toliara. La première solution pour lutter contre ce chômage est justement le développement du secteur privé pour la création d’emplois. « On a besoin d’investissements massifs dans le secteur privé surtout dans des domaines prioritaires comme les mines ». À propos du secteur minier justement, la situation de Base Toliara dont les activités sont toujours suspendues préoccupe toujours l’opinion dans l’Atsimo-Andrefana. Pour Alban Natsira, les parties prenantes doivent trouver une solution pour ce projet qui dispose d’un potentiel emploi considérable. « C’est le genre d’activité qui nécessite d’importantes ressources humaines qui doivent être formées et préparées », conclut Alban Natsira qui aspire à un avenir plus brillant pour la cité du Soleil.
R.Edmond.