En pleine crise sanitaire, les médicaments essentiels contre la Covid-19 sont introuvables dans les deux Centres de Santé de Base (CSBII) sur trois de Tuléar, alors que les organismes officiels annoncent le contraire. Que se passe-t-il ? Pourquoi cette contradiction ? Bien sûr, une enquête pourrait être ouverte. Mais on pare au plus pressé, pour le moment. On arrête l’hémorragie. Selon le Centre d’Assistance Juridique et d’Action Citoyenne (CAJAC SANTE), installé à Tanambao Tuléar depuis Février, Cajac s’active justement sur la question. « Cajac-Santé a pour mission d’orienter ceux qui viennent solliciter leur service », explique Jaonera Gaston, coordonnateur régional à Transparency International Initiative Madagascar. Cajac ne saurait se substituer à un Officier de Police Judiciaire (OPJ) pour investiguer, mais les 70 personnes qui sont passées, durant les deux premiers mois, ont été servies et satisfaites. Ce service met en œuvre le projet Transparence et Redevabilité pour un Accès Amélioré à la Santé (TRAAS). Il vise à instaurer une collaboration entre les entités publiques, telles que les ministères de la Santé Publique, de la Justice, le BIANCO et la société civile, afin de mettre en place un mécanisme efficace de redevabilité. Cajac Santé fait du porte à porte maintenant à Tuléar pour s’approcher davantage de la population cible et les guider pour connaître et jouir pleinement de leur droit. Ainsi les zones d’intervention de Cajac Santé se situent de Tuléar I et II, jusqu’à Ankililoaka, 70 km vers le Nord, suivant RN9. C’est la zone où se trouve le maximum d’analphabètes de Tuléar et qui a vraiment besoin de l’aide pour s’y retrouver.
Charles RAZA