Lentement mais sûrement le Grand Sud se réveille. Les projets de développement financés par les bailleurs de fonds transforment progressivement les régions de l’Anosy, de l’Androy et de l’Atsimo-Andrefana.
Le projet Mionjo qui signifie « se lever » dans le dialecte du Sud figure incontestablement parmi les programmes de développement appelés à transformer le Sud où la lutte contre la pauvreté est une priorité des autorités.
Grands bailleurs
« J’ai fait de la lutte contre la famine et la malnutrition dans le Sud de Madagascar, une priorité de l’Etat. Un combat que je mène de front avec la mobilisation de tout le gouvernement malagasy et le concours des différents partenaires internationaux et nationaux », avait d’ailleurs déclaré le président Andry Rajoelina, lors de la signature du projet Mionjo avec la Banque mondiale. Pour Heriarivelo Risite, directeur des Infrastructures et du Développement de la Région Atsimo-Andrefana, ce genre de projet démontre l’intérêt que portent les dirigeants et les partenaires techniques et financiers pour le développement de cette région. Une région qui, d’après lui, est particulièrement propice aux projets de développement et aux investissements. En effet, des grands bailleurs de fonds comme la Banque mondiale et le PNUD ou encore l’Union européenne, interviennent dans la région qui fait l’objet d’au moins 3 grands axes prioritaires d’intervention. « Sur l’axe Sud, notamment Betioky Ampanihy et Benenitra il y a les problèmes de la sécheresse, à Sakaraha, Ankazoabo, Beroroha, c’est l’insécurité qui doit être gérée et enfin dans l’axe Nord sur Toliara II et Morombe, les domaines prioritaires sont les infrastructures agricoles » selon le DID. Des projets sont en cours, pour faire face à ces défis. On peut citer, entre autres, le projet de renforcement de la résilience pour l’émergence économique régionale et le développement territorial financé par le PNUD. Le Projet de Développement de la Zone de Transformation Agro-industrielle dans la Région du Sud-Ouest de Madagascar ( PTASO) financé par la BAD .
« Richesses dormantes »
Et si les bailleurs de fonds sont motivés pour financer le développement du Sud, c’est aussi en raison de ses énormes potentialités économiques. La plus grande région de Madagascar en termes de superficie est aussi la première en matière de surfaces cultivables. Ses 530 km de côte font de l’Atsimo-Andrefana, une zone de pêche très riche. Enfin, le Sud-Ouest caracole en tête des ressources minières qui, malheureusement, sont sous-exploitées. « L’Atsimo-Andrefana dispose du premier gisement de minerais à Madagascar », précise le DID Heriarivelo Risite. À titre d’exemple, un seul site sur les 8 existants à Mahaboboka dispose, selon les estimations de 20 milliards de m3 de gaz, mais aussi d’un important gisement d’ilménite. Ce sont malheureusement des « richesses dormantes » selon toujours Heriarivelo Risite qui, en tant que scientifique, a donné un avis purement technique sur le cas de Base Toliara qui reste encore pour le moment suspendu. « On ne doit pas penser que l’exploitation de l’ilménite se fait différemment à Madagascar par rapport aux nombreux autres pays qui l’exploitent dans le monde. À mon avis, on peut faire ce genre de projet à Madagascar. Certes il y a des risques mais il y a des moyens de les éviter ». Matière à réflexion.
R.Edmond.
Atsimo-Andrefana : « Un terrain propice aux projets de développement et aux investissements » selon le DID Heriarivelo Risite
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