
Rien que dans la commune rurale d’Ampanefy, l’on compte plus de 5 000 sinistrés. Mais là, les inondations risquent de durer encore plus longtemps, s’il y aura d’autres ruptures de digues.
Plus de 8 km de route régionale reliant 7 communes dans la partie d’Atsimondrano ont été carrément engloutis par les eaux, depuis la fin du mois dernier. A l’heure actuelle, l’on n’y voit plus qu’un immense lac artificiel piégeant plus d’une centaine de cases d’habitation. Le seul moyen de transport qui reste: les pirogues. Ce qui a causé des impacts négatifs importants sur la vie socio-économique des riverains, en particulier ceux d’Ampanefy Ambohitsoa, la partie la plus affectée par les inondations. « La plupart des gens ont pratiquement tout perdu à cause de cette montée des eaux. Si auparavant, ils vivaient de la fabrication de briques, du ramassage de sable, de la production de légumes,… maintenant, il ne leur reste plus rien de tout cela. Que deviendront-ils après, vu qu’ils n’ont plus aucune source de revenus », s’inquiète le Dr Fabrice Ramiliarison, maire de ladite commune. 7/8 fokontany constituant la commune en question ont été victimes d’inondation. Mais le cauchemar risque encore de se prolonger avec les nouvelles menaces de rupture de quelques points de la digue de la Sisaony, toujours à Ampanefy, connues suite à un survol aérien, selon les explications. «Ils y ont constaté un effondrement mesurant 100m. Mais la plus inquiétante est la bordure mesurant 15m qui menace de céder», poursuit le Maire. Ce dernier de solliciter la prise de responsabilité de la CUA et de l’Autorité pour la Protection contre les Inondations pour la Plaine d’Antananarivo (APIPA) dans les plus bref délais, afin de résoudre ce problème. Mais les techniciens de l’APIPA qui auraient examiné la situation auraient affirmé que les réparations ne pourront être faites qu’après la période des pluies. Ce qui veut dire qu’une nouvelle vague d’inondation est encore à craindre à Atsimondrano.
Dons du Saf Fjkm. Face à tout ceci, le SAF FJKM n’est pas resté les bras croisés. L’organisation a apporté sa part de briques pour venir en aide aux sinistrés. «Voin-kava mahatratra», tel est l’esprit qui l’a motivé à effectuer ce geste. Plus de 860 sinistrés ont ainsi bénéficié de 10 000 Ar chacun. La remise des dons a eu lieu hier, juste après un culte de demande de grâce, près du site d’hébergement de l’église FJKM Ampanefy Ambohitsoa. Est-ce suffisant? Et pourquoi de l’argent? «Les gens sont tellement en difficulté que le nombre des bénéficiaires a quasiment triplé en un rien de temps. De plus, les dons en nature pourraient engendrer d’autres charges qui risqueraient encore de diminuer la valeur que devraient percevoir les bénéficiaires», précise Ralison Solomampiandra, Coordonateur de GRC auprès du SAF FJKM. Si cette action a pu voir le jour, c’est grâce à un « tolo-tànana » effectué par le SAF FJKM au cite Ambatonakanga, il y a quelques temps. D’autres actions de ce genre seront effectuées dans d’autres endroits, en relation avec le SAF FJKM.
Arnaud R.