
«C’est pour rectifier les ressources principales de l’ATT quant à sa gestion financière autonome», a-t-on confié.
Nouvel An, nouvelles mesures par l’Agence des Transports Terrestres (ATT). On parle alors de nouvelles tarifications concernant les actes administratifs délivrés par cette agence, notamment la licence d’exploitation, l’autorisation spéciale, et les droits d’examen pour l’obtention du permis de conduire. L’annonce de ces nouvelles dispositions a été faite hier, par le Dg de l’ATT, le Col Andry Rakotondrazaka, dans son bureau à Iadiambola Ampasampito. Ainsi, à partir du 1er février 2016, c’est-à-dire le vendredi prochain, de nouveaux tarifs vont s’appliquer pour l’obtention desdits actes administratifs auprès de cette agence. Cela concernera les transporteurs des zones nationales, régionales, et suburbaines; ceux qui demandent une autorisation spéciale; et les candidats aux examens pour l’obtention du permis de conduire. Ceux de la zone urbaine ne sont pas concernés puisqu’ils sont sous la responsabilité de la Commune Urbaine d’Antananarivo. Il n’y a donc plus de tarifs uniques pour l’obtention de licence d’exploitation et d’autorisation spéciale. Une nouvelle formule s’y applique. Celle-ci s’explique comme suit: Montant dû à l’ATT pour une place au départ (en Ariary: 25 pour la zone nationale, 20 pour la régionale, et 11 pour la suburbaine) x nombre de jours de travail pour le véhicule (120j pour la zone nationale, 150j pour la régionale, et 200j pour la suburbaine) x nombre de places comme mentionné dans les papiers du véhicule. Et la même formule s’appliquera à la demande d’autorisation spéciale. C’est seulement le montant dû par place qui grimpe à 150 Ar, en fonction du nombre de jours de travail demandés pour le véhicule. A titre d’exemple, pour la licence d’exploitation d’un véhicule à 18 places de la zone nationale, c’est 25 Ar x 120j x 18 pl = 54 000 Ar.
Mécontents. En ce qui concerne les droits d’examens pour l’obtention du permis de conduire, les tarifs uniques d’auparavant sont également à oublier. Les candidats qui seront sûrement mécontents, devront ainsi payer des droits par catégorie demandée: A ou AI = 10 000 Ar. Et pour les catégories B, C, D, et E = 15 000 Ar/unité. Ce changement n’est pas apprécié par les directeurs des auto-écoles, et encore moins les candidats. Ceux-ci (les responsables d’auto-école) espéraient effectivement une révision à la hausse allant seulement jusqu’à 50 %. « Ce n’est pas ce qui a été convenu avec l’ATT. Nous ne pouvons ainsi qu’être surpris et étonnés. Cela va sûrement avoir des répercussions négatives sur nos activités, surtout que c’est arrivé presque au même moment que le basculement obligatoire vers les permis biométriques », se plaint un responsable d’auto-école du côté des 67 ha. En tout cas, c’est décidé, et son application est inévitable. Et le DG de l’ATT soutient que : « Depuis son ouverture en 2008, rien n’a changé à l’ATT. Il est maintenant grand temps de changer. Cela, afin que notre département puisse accomplir comme il se doit ses nombreuses attributions en tant qu’organe de régulation économique des transports terrestres. Car faut-il rappeler que l’ATT a une gestion financière autonome ? ». A en croire ce responsable, ces changements vont aider l’agence à améliorer ses principales ressources. Il reste seulement à savoir comment vont réagir ces transporteurs face à ces nouvelles hausses des tarifs?
Arnaud R.