La conférence des évêques de Madagascar ne pourrait rester inerte face à ce qui s’est passé à Antsirabe, notamment à Antsahatanteraka samedi dernier où un couvent a été attaqué par des hommes armés. Pour ce faire, elle a sorti lundi dernier un communiqué condamnant, dans un premier temps, ces agissements répréhensibles et appelant, dans un second temps, les autorités étatiques à réagir. « Nous condamnons les actes criminels et les agissements inhumains perpétrés par des bandits à l’endroit de ceux et celles qui s’engagent envers Dieu et qui sont au service de la population malgache. Nous mettons particulièrement l’accent sur ce qui s’est passé à Antsahatanteraka en fin de semaine », relate le communiqué, lu par le secrétaire général de la conférence des évêques de Madagascar, Mgr Jean Claude Randrianarisoa, évêque de Miarinarivo. A titre de rappel, les bandits ont violé trois nonnes et ont dérobé la somme de 6 000 euros et trois millions d’Ariary durant cette attaque.
Inertie des autorités étatiques. Faut-il attendre que les crimes deviennent une grande institution pour que l’Etat réagisse (enfin) ? En tout cas, et ce n’est pas la première fois, la conférence des évêques appelle à ce que « toutes les autorités étatiques – responsables de la protection de la population – prennent leurs responsabilités et appliquent des mesures drastiques en ce qui concerne l’insécurité qui connaît une étendue nationale ». Faut-il rappeler que dans l’affaire Antsakabary, l’inertie de l’Etat a déjà été pointée du doigt par ces évêques ? Quoi qu’il en soit, ces derniers affirment « soutenir et appuyer ceux et celles qui mettent en œuvre des actions sociales au bénéfice de la population notamment tout ce qui a trait à l’éducation, à la santé et à la prise en charge des plus miséreux ».
Aina Bovel