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samedi, juin 7, 2025
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Atteint du cancer, en métastase : Aldinie, 14 ans, partage ses aspirations !

Atteint de l’ostéosarcome des membres inférieurs, il a été contraint d’être amputé de sa jambe gauche. Les équipes médicales ont tout fait pour sauver la vie du garçon de 14 ans, mais le retard de son évacuation sanitaire a fait que le cancer s’est généralisé. Il est maintenant à sa phase terminale et son espérance vitale serait de deux mois. A peine conscient de ce qui lui arrive, Aldinie, allongé sur un hamac et contemplant le bord de l’Océan Indien à hauteur de Sainte-Marie, raconte sa perception de la réalité. Reportage…

« Il y a des ‘bêtes’ qui rongent mes os ! ». Cette phrase vient d’Aldinie, un garçon en classe de 4e à l’école publique de l’île de Sainte-Marie. Son calvaire a commencé l’année dernière lorsqu’il était tombé accidentellement d’un arbre et avait sa jambe fracturée. « Ma mère n’avait pas de quoi à payer mes soins. Sa rencontre avec l’association Zazakely, un centre d’orphelinat, m’a permis une évacuation sanitaire vers la capitale et par la suite en France » a expliqué et avec tous les détails, le jeune Aldinie, très brillant et qui se souvient d’ailleurs de tout ce qui lui est arrivé. « A Tanà, j’ai subi ma première opération chirurgicale. Plus tard, les analyses ont montré que je suis cancéreux. Depuis, les séances de chimiothérapie, de biopsies se sont alternées durant mon hospitalisation » a-t-il poursuivi. La dégradation de son état de santé s’est fait vite constater. Via l’association Zazakely, Aldinie a trouvé son parrain français du nom de Pascal Mennensson, patron de firmes dans l’Hexagone dont Maltem Consulting. Ce dernier a tout pris en charge, allant de son évacuation sanitaire en France, de sa scolarisation et même son retour à Sainte-Marie. Une mission ô combien difficile, puisque l’on sait que les paperasses et les frais médicaux, sans oublier les déplacements sont autant de critères qui entrent en charge. Mais il l’a fait et il a utilisé le grand moyen pour faire venir Aldinie en France. Ce dernier y a passé sept mois et cinq différents hôpitaux spécialisés avec son parrain toujours à ses côtés. « C’est une question de bon sens. On est sept milliards sur cette planète et malheureusement les inégalités croissent entre les plus riches et les plus pauvres. Avec toutes les déviances du système, il faut que le système s’occupe de lui-même pour qu’il soit soutenable longtemps. Il faut que les riches s’occupent des pauvres. C’est un devoir en tant que privilégié du pays riche d’avoir conscience de la réalité sociale et donc de s’occuper du social » a expliqué Pascal Mennensson quant à son implication dans cet acte humanitaire. Sa rencontre avec Aldinie lui fut probablement un choc. Ce qui explique d’ailleurs qu’il a mis un peu de côté son travail et sa famille pour être au côté du jeune patient durant tous ses périples. Il a loué un jet privé pour le transport d’Aldinie et l’avion arrivait jusqu’à Sainte-Marie, là où le petit passera probablement ses derniers instants. A Anivorano où est installé le centre Zazakely, une équipe médicale veille régulièrement sur l’état de santé d’Aldinie. « Il aime nager et aussi qu’on lui raconte de belles histoires. Tous les matins, son parrain l’emmène pour une petite séance de natation dans la mer. Après, il se met sur le hamac et on lui raconte des contes. C’est presque devenu son quotidien » a expliqué Michelle Martrès, fondatrice de l’association Zazakely. A Anivorano, son centre d’orphelinat accueille 85 enfants allant de deux mois à 4 ans, des enfants qui sont, soit orphelins de père ou de mère soit les deux. A Ambodifototra, l’annexe accueille 24 adolescents entre 10 à 14 ans, ce sont notamment des élèves du CEG. « Sans l’aide des parrains et marraines de toute la planète et essentiellement français, il m’est difficile de tourner le centre. Rien que le repas de ces enfants coûte 600 euros par jour. Sans oublier le dispensaire, les habits et tous ce qui font de ces enfants, des enfants normaux. Actuellement, nous avons un dispensaire qui regroupe une infirmerie et une dentisterie. Le centre devient un petit village s’étendant sur plus de 3.000 m² et qui, du coup, devenu indépendant du monde extérieur. D’autres constructions sont en cours et visiblement, l’extension de l’association est probable. En attendant, tous les yeux se tournent sur le cas d’Aldinie, un petit brillant qui malheureusement est en train de se livrer à son propre destin. « Je n’ai plus de rêve ni de souhait. Je préfère juste profiter du présent… » a-t-il lancé son dernier mot durant notre interview. Emouvant…

par Didi R.

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