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dimanche, juin 8, 2025
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Atteinte à la sûreté de l’Etat : Un an d’emprisonnement ferme pour le Sénateur Lylison

Un mandat d’arrêt ayant été prononcé à l’audience, la traque de l’ancien Directeur de la Force d’Intervention Spéciale va donc certainement s’intensifier.

Un an d’emprisonnement ferme assorti d’un mandat d’arrêt à l’audience. C’est le verdict que le tribunal de première instance d’Antananarivo a prononcé hier à l’encontre du Sénateur Lylison René de Roland. En effet, contre toute attente, d’autant plus qu’il s’est déroulé le jour de la Saint-Valentin, le procès de l’affaire Lylison s’est tenu hier dans la salle numéro 2 du tribunal d’Anosy. Un procès qui a été organisé en catimini et à la hâte puisque d’après les informations, même son avocat n’a pas été avisé de la tenue de ce procès.  Joint au téléphone, la Procureure de la République, Razafimelisoa Odette Balsama a expliqué que « ce procès n’a pas du tout été organisé à la hâte ». « Un procès a déjà eu lieu auparavant… c’est l’annonce du verdict qui a eu lieu hier », a-t-elle fait savoir. Et de poursuivre que « ce dossier a été traité de façon normale et au même titre que tous les autres dossiers reçus au niveau du tribunal ». Une manière à elle d’éclaircir l’opinion sur tout soupçon de poursuite politique. Continuant sur sa lancée, Razafimelisoa Odette Balsama d’expliquer que « si l’on se réfère aux textes, quand un prévenu n’assiste pas à l’audience, son avocat peut être présent. Cependant, ce dernier ne peut ni prendre la parole ni faire des remarques ». A entendre les explications de la Procureure de la République, la loi aurait donc été respectée à la lettre en ce qui concerne le procès d’hier.

Immunité parlementaire. Un mandat d’arrêt ayant été prononcé à l’audience, la traque du Sénateur Lylison René de Roland va donc certainement s’intensifier. Il reste toutefois de nombreuses zones d’ombre à éclaircir autour de cette affaire. Quid par exemple de son Statut de Sénateur et de l’immunité parlementaire dont bénéficie Lylison René de Roland ? Pour l’heure, la Haute Cour Constitutionnelle n’a pas encore donné suite à la requête du Bureau permanent du Sénat qui a demandé l’avis des Juges d’Ambohidahy par rapport à la situation de l’élu de Mahajanga. Dans sa demande d’avis déposée le 31 janvier dernier, le président du Sénat Honoré Rakotomanana a interpellé la HCC par rapport à l’article 8 du Règlement intérieur qui stipule que « lorsqu’un Sénateur manque au cours de son mandat, à la totalité des séances de l‘une des deux sessions ordinaires sans excuse valable admise par le Sénat, il est déclaré démissionnaire d’office ». En cavale depuis le 23 mai 2016, le jour où il a lancé un appel à une opération ville morte à l’endroit de la population tananarivienne, ce Colonel de la Gendarmerie qui a déjà été Directeur de la Force d’Intervention Spéciale durant la période transitoire, n’a pas pu assister à la moitié de la première session et à la totalité de la deuxième session ordinaire du Parlement. Par contre, le 1er février dernier, il s’est soumis à l’obligation de déclaration de patrimoine auprès de la Haute Cour Constitutionnelle. D’après les informations, c’est sa sœur Lyliette René de Roland qui aurait déposé ses dossiers à Ambohidahy.

Persécutions politiques. Présente hier à l’enterrement de l’ancien ministre de la Justice Ramanoelison Rabendrainy et de son épouse à Ambalavao, la Coordonnatrice nationale du MAPAR et non moins ancienne ministre de la Justice, Christine Razanamahasoa s’est défendue de formuler une réaction à chaud. Elle a simplement insisté sur l’importance du respect du statut de Sénateur et de l’immunité parlementaire dont Lylison René de Roland devrait bénéficier. Est-ce que ses droits ont été respectés ? se demande-t-elle. Jugé par contumace et poursuivi pour atteinte à la sûreté de l’Etat, la cavale se poursuit donc pour l’ancien Directeur de la FIS. A un an de l’élection présidentielle de 2018, les persécutions politiques contre les politiciens proches de l’ancien président de la Transition Andry Rajoelina, se suivent et se poursuivent. Après l’intervention musclée des éléments spécialisés du GSIS contre la députée Lanto Rakotomanga, l’attaque survenue au domicile de la députée Ninah, les violences commises à l’encontre de l’ancien membre du CST Sareraka et l’incarcération dernièrement de l’ancien ministre des Postes et des Télécommunications, Augustin Andriamananoro, c’est donc au tour du Sénateur Lylison René de Roland élu à Mahajanga de subir les acharnements. A noter que ce verdict de l’affaire Lylison est tombé 48 heures seulement après la cérémonie de présentation de vœux du MAPAR au cours de laquelle Andry Rajoelina a réitéré sa candidature pour 2018.

Davis R

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