C’est petit à petit que se vide le cercle de nos connaissances depuis le début de cette deuxième vague meurtrière. Chaque jour disparaissent des amis, des parents, des gens célèbres mais aussi de nombreux anonymes. La liste des disparus victimes de la Covid 19 s’allonge de jour en jour et on n’arrive plus à contenir son émotion, le soir lorsqu’on voit le nom de ceux qui ont succombé. Il ne s’agit pas de fatalité, mais de la logique implacable de cette deuxième vague. Maintenant, on attend des autorités qu’elles prennent les bonnes décisions pour endiguer cette progression exponentielle de la contamination d’une population en plein désarroi.
Attente de décisions mûrement réfléchies
L’intervention du chef de l’État ce soir sur les chaînes de télévision et sur les ondes des différentes radios est attendue avec une crainte mêlée d’espoir par les Malgaches. Il va manifester sa compassion à ceux qui ont perdu des proches terrassés par le virus, mais ii va ensuite entrer dans le vif du sujet en brossant un tableau réaliste de la situation. Tout le monde attend qu’il annonce la prise de décisions permettant de mettre un frein à cette escalade meurtrière constatée dans les statistiques. Certains comparent la situation actuelle à une guerre qu’il faut livrer. Comme tel, il faut se donner les moyens d’une politique efficace.On sait que ceux mis à disposition des soignants sont insuffisants. C’est peut-être une autre voie qui va être empruntée. Le terme de confinement est revenu souvent ces derniers temps. Mais il est beaucoup décrié par des économistes redoutant une paralysie du pays et ses conséquences sociales. Ses partisans pensent que cela permettra de mettre un terme à cette progression effrayante de la contamination. Ils suggèrent le recours à la distribution d’aides sociales. Mais ils sont minoritaires. La décision à prendre est dévolue au chef de l’État. Elle sera certainement mûrement réfléchie.
Patrice RABE