
12 femmes victimes de violence basée sur le genre (VBG) formées au centre de formation professionnelle de Tsimbazaza l’année dernière, dix autres au cours de cette année , ont obtenu hier matin leurs attestations de fin de formation.
Cette formation professionnelle destinée aux femmes entre dans le cadre du renforcement de la promotion de l’autonomisation de la femme initiée par le ministère de l’éducation nationale et de l’enseignement technique et professionnel, le ministère de la Population, de la protection sociale et de la promotion de la femme et en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour la population ou UNFPA. Selon ce qui a été dit lors de cette cérémonie, la formation donnée en 2018 concerne la coupe et couture tandis que cette année, les dix femmes prises en charge au sein du CFPF Tsimbazaza ont appris l’art culinaire. Des formations qui visent la réinsertion sociale de ces victimes de VBG, en leur fournissant les compétences requises pour exercer une activité génératrice de revenus.
Dons matériels. Outre les attestations qui ont été remises à ces femmes, les deux ministères et l’UNFPA ont également fourni à ces dernières, des équipements et des matériels nécessaires pour les aider à mettre en pratique ce qu’elles ont appris au cours des quelques jours de formation. Machines à coudre, ustensiles de cuisine, fours solaires, foyers améliorés, tablier et bien d’autres encore ont été distribués aux femmes présentes. Mais ce n’est pas tout, le centre de formation professionnelle a lui aussi reçu divers articles : TV écran plat, ustensiles de cuisine, etc. Ceci en plus d’une promesse de l’UNFPA de continuer son engagement à appuyer le centre. D’après le représentant de l’UNFPA à Madagascar, Constant-Serge Bounda, la valeur des équipements offerts hier est de 22 millions d’Ariary.
VBG. Pour en revenir à la violence basée sur le genre, il s’agit d’une des violations des droits humains les plus répandues à Madagascar. L’estimation des Nations Unies stipule qu’une femme sur trois dans le monde subit des violences physiques ou sexuelles du simple fait que ce sont des femmes. Pour le cas de Madagascar, 30% des femmes ont déclaré avoir subi au moins un type de violence et 46,3% des hommes pensent normal le fait de battre sa conjointe. Les divers responsables dans la lutte contre la VBG sont donc convaincus qu’il est temps de garantir l’autonomisation économique et sociale des femmes, afin de modifier les attitudes et comportement pour mettre un terme à la violence basée sur le genre, et toutes autres formes de discriminations.
Anja RANDRIAMAHEFA