
Les quatre candidats aux Législatives actuellement en prison ne seront pas encore autorisés à rencontrer les électeurs pendant les dix jours restants de la campagne électorale.
Dix jours sont passés, les candidats aux Législatives du 27 Mai auront encore un peu plus d’une semaine pour mener leur campagne. Quelque part, on dénonce l’égalité de chances des candidats. En effet, les partisans des quatre candidats détenus en prison pour des affaires purement pénales crient à l’absence de cette égalité qui constitue pourtant selon eux , l’un des principes à respecter pour une élection juste et démocratique. D’après nos sources, ces quatre candidats dont deux à Tsaratanàna, un à Fandriana et un à Ifanadiana, sont jusqu’ici empêchés de mener leur campagne. Ils auraient négocié auprès de la CENI pour que celle-ci les autorise à descendre sur le terrain pour convaincre les électeurs, mais la négociation aurait échoué. La Commission Electorale Nationale Indépendante aurait évoqué le principe de la séparation des pouvoirs pour justifier qu’elle ne peut pas s’ingérer dans une affaire de justice. Les quatre candidats concernés auraient dû demander une liberté provisoire auprès des juridictions compétentes, s’ils voulaient jouir de leur liberté durant les 20 jours de la campagne électorale.
Fin de la mise en demeure. Pour les candidats qui sont autorisés à faire campagne, ils sont toujours rappelés à l’ordre par la CENI quant à la nécessité de se conformer aux textes en vigueur, et ce pour éviter d’éventuels troubles susceptibles de porter atteinte au bon déroulement du processus. A ce propos, l’Assemblée Générale de la CENI a décidé avant-hier de donner des ordres à ses démembrements pour que ceux-ci mettent en demeure les candidats qui placent leurs affiches de propagande là où il ne faut pas. Normalement, cette mise en demeure a expiré hier. A partir d’aujourd’hui, les candidats sont sommés d’enlever les affichages électoraux qui sont placardés dans des endroits interdits. En cas de refus, des sanctions pécuniaires seront prises à l’encontre des candidats récalcitrants à raison de 200.000 Ar par jour. Si les candidats refusent d’exécuter, c’est la CENI qui procédera à l’enlèvement des affiches « irrégulières » aux frais des candidats concernés. Mais en général, d’après le vice-président de la CENI Thierry Rakotonarivo, la campagne électorale se déroule jusqu’ici dans le calme. Et ce malgré le fait que certains soi-disant candidats d’Etat continuent d’user des prérogatives de puissance publique, et d’utiliser des véhicules administratifs sans être inquiétés.
388.595 nouveaux électeurs. La liste électorale qui sera utilisée aux Législatives du 27 mai a été définitivement arrêtée hier. Après cet arrêtage définitif, le nombre des électeurs qui sont inscrits dans la liste est fixé à 10.302.194, soit une hausse de 388.595 par rapport à la liste utilisée lors des présidentielles de 2018. « Avec cette hausse de 3,77% du nombre des électeurs, le nombre des bureaux de vote passera de 24.853 à 25.388. », a expliqué le vice-président de la CENI Thierry Rakotonarivo. Ce dernier de réitérer : « Le vote par ordonnance et le vote par procuration sont interdits. » A rappeler que la révision annuelle de la liste électorale a débuté le 1er décembre 2018. L’enregistrement des nouvelles inscriptions a été clôturé le 17 février 2019. La liste a été provisoirement arrêtée le 28 février. A partir de ce 28 février, les électeurs avaient 20 jours pour faire des réclamations. Au-delà de ce délai, toute nouvelle inscription a été rejetée. « Sauf révision spéciale de cette liste électorale, cette même liste sera utilisée aux prochaines communales qui devraient se tenir avant le 1er décembre de cette année. », a fait savoir Thierry Rakotonarivo.
R.Eugène