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vendredi, décembre 5, 2025
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Conseil des ministres : Autorisation spéciale de remblais sur les plaines de Laniera et d’Ampiriaka

Les conseils des ministres s’enchaînent et les décisions prises risquent de raviver le débat sur des sujets sensibles.

Entre avancées affichées et tensions persistantes, les décisions du dernier Conseil des ministres ravivent les débats autour des remblais et des mesures économiques touchant directement les ménages.

La question de l’accès à l’eau potable dans la capitale continue de mobiliser les autorités de la Refondation. Lors du Conseil des ministres de mercredi dernier, le gouvernement a ainsi donné suite aux « demandes d’autorisations spéciales de remblais » sur les plaines de Laniera et d’Ampiriaka, dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’Amélioration de l’Accès à l’Eau Potable (PAAEP). Cette communication, portée par le ministère de l’Aménagement du Territoire et des Services fonciers, s’inscrit dans la logique de continuité d’un chantier considéré comme prioritaire.

Renouvellement. Pour rappel, le PAAEP avait été approuvé en avril 2022 par un précédent Conseil des ministres. Financé par la Banque mondiale, le projet vise à renforcer l’approvisionnement en eau du Grand Antananarivo et de plusieurs villes secondaires, tout en améliorant les performances de la JIRAMA. Lors de sa signature, il avait été annoncé qu’il devrait permettre une « hausse de 20 % de la production d’eau » pour la capitale et une réduction significative des pertes sur le réseau, grâce à un vaste programme de renouvellement des infrastructures.

Controverse

La démarche engagée par le gouvernement intervient dans un climat particulièrement tendu. Les récents remblais effectués sur la plaine de Laniera ont en effet alimenté une vive controverse, opposant riverains, associations environnementales et autorités locales. Les inquiétudes se multiplient concernant les effets possibles sur l’écoulement naturel des eaux, les risques d’inondations et la préservation des zones humides. Plus sensibles encore sont les conséquences redoutées sur les rizières qui bordent la zone, à un moment où Madagascar cherche à renforcer son autosuffisance alimentaire. Dans ce contexte déjà chargé, l’arrivée de nouvelles demandes d’autorisation ne manquera pas de remettre de l’huile sur le feu et de relancer des débats qui restent loin d’être apaisés.

Inquiétudes. Une autre information marquante du Conseil des ministres concerne le volet économique. Le ministère de l’Économie et des Finances a en effet annoncé la suppression des notes suspendant l’exonération de taxe sur l’huile alimentaire. Une décision technique en apparence, mais dont les conséquences risquent d’être lourdes pour les ménages. La suppression de cette mesure pourrait en effet entraîner une hausse du prix de l’huile sur le marché, un produit déjà soumis à des variations régulières. Dans un contexte où le pouvoir d’achat reste sous pression, cette annonce pourrait nourrir de nouvelles inquiétudes, voire des réactions sur les marchés populaires. Entre les impératifs d’infrastructure pour résoudre la crise de l’eau et des décisions fiscales susceptibles d’alourdir les dépenses quotidiennes, ce Conseil des ministres aura, une fois de plus, mis en lumière les arbitrages délicats auxquels fait face l’exécutif.

Julien R.

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