La C.U.A.et les autorités l’ont échappé belle. L’émeute qui aurait pu survenir, avant-hier soir, après l’intervention musclée des agents de la police municipale contre une marchande informelle a été évitée grâce au sang froid des forces de l’ordre venues contenir la colère de la population.
Les autorités calment le jeu
Dans le contexte actuel, la moindre étincelle qui est lancée peut mettre le feu aux poudres d’une situation déjà passablement tendue. Le travail d’assainissement de la capitale entamée depuis un certain temps par le maire d’Antananarivo est tout à,fait légitime et il a commencé à porter ses fruits. Mais la résistance opiniâtre de tous ces marchands informels ne voulant pas rentrer dans la légalité met la CUA dans une position particulièrement difficile. C’est sans état d’âme et de manière brutale que les agents de cette police municipale sévit à l’encontre de ces derniers. Les voix se sont élevées pour dénoncer les méthodes employées contre toutes ces personnes qui persistent à les braver. Avant-hier, ça a été la bavure de trop. La jeune femme , molestée était enceinte et son compagnon qui cherchait à la protéger a été, lui aussi, roué de coups. Ce dernier qui a rameuté ses camarades militaires a failli provoquer une émeute. Si les forces de l’ordre n’étaient pas venues sur place pour calmer les esprits, nul ne sait ce qui aurait pu advenir si la foule présente avait voulu se venger. Les différentes autorités ont, hier, appelé à l’apaisement. Force va revenir à la loi puisque toutes les personnes incriminées ont été emmenées à la gendarmerie d’Ankadilalana pour être enquêtées. Mais il est temps maintenant de revoir tout le mécanisme de l’assainissement mis en place par la CUA. La manière brutale de ces agents censés appliquer le règlement ne peut plus être tolérée. Le staff de la commune a commencé à faire son mea culpa après cet incident qui aurait pu être très grave. La formation de ces policiers municipaux va certainement être revue et ces derniers devront être encadrés plus sérieusement sur le terrain.
Patrice RABE